Hué... je suis innondé

Au programme donc: 12h de "sleeping" bus à destination de Hué. Les sleeping bus c'est tout nouveau pour moi... deux niveaux de sièges inclinés à 160° où l'ont peut presque s'allonger entièrement.. quand on fait 1m70! Le voyage s'annoncera épique... Petite pause à 4h du mat pour manger... et oui, la route ça creuse! Et pause pipi aussi... car ça fait 4h qu'on roule et il n'y a pas de toilettes dans ce beau bus tuning.. des néons bleus, oranges et roses dans toutes la cabine, un pur régal pour nos yeux... bref, on nous propose un bon vieux menu... Jean et moi, choisiront du poulet et du riz... On nous servira du riz, ça c'est sûr, pour la viande par contre, affirmer que c'était du poulet serait s'avancer. Ce qui est sûr, c'est que je ne le mangerais pas et Jean non plus... Ça n'avait vraiment pas l'allure de nos poulets Loué... Le voyage reprendra son cours et nous arriverons vers 14h à Hué... soit un total de 16h de bus.. Les 4h en plus, c'est cadeau!

sur la route

on peut voir les sacs de sable posés sur les toits pour se protéger du typhon

La ville a l'air sympa. Tranquille en tout cas. Nous trouvons notre hôtel. Le confort  sera le maitre mot. Après l'épopée fantastique de Nha Trang, il était hors de question de dormir en dortoirs... Du confort et du repos svp... Donc notre hôtel à Hué est très confortable. Nous sommes ravis. Renseignements pris, tour operators, refusés, nous louons une moto et prenons la route afin de visiter la citadelle de Hué. Le temps est pourri. Il pleut. On se croirait en Normandie. Il pleut, il pleut bergère...  La citadelle a conservé ses remparts mais quasiment tous les bâtiments sont en cours de restauration. Dommage car le site est vraiment très grand et nos tongues vraiment glissantes. L'ancienne cité impériale se situe dans l'enceinte de la Citadelle royale. Construite au bord de la rivière des Parfums à partir de 1805, celle-ci est entourée de larges douves qui délimitent sensiblement un carré sur un périmètre de plus de 10 km ainsi que de murs de 6 m de haut sur un périmètre de 2,5 km. La largeur des murs atteint par endroit 20 m. La citadelle est accessible par dix portes fortifiées, chacune munie d'un pont. Voila pour la minute historique...

les remparts

A l'intérieur de la citadelle

Après la visite , nous rentons nous sécher à l’hôtel. Petit resto, petit Pho (spécialité culinaire viet) et gros dodo!

un p'tit Phô et une bière de Hu

Le lendemain, plus que jamais motivés, nous tentons d'aller randonner dans le parc national de Bach Mà. Il est situé à 45km au sud de Hué. Vétu de notre plus belle coquille, nous chevauchons notre super Honda 110 et galopons contre vents et marées vers ce parc... enfin on essaie... pendant 5kms à peine... Nous somme trempés, nos ponchos sont inondés, nos chaussures  immergées.  C'est le déluge et cette pluie horizontale nous fait mal aux yeux. On décide quand même de pousser jusqu'au tombeau de Minh Mang. Ce dernier était l'empereur qui construisit le plus de palais à l'intérieur de la Cité impériale. 10kms plus tard, nous arrivons sur le site. Quand il fait beau le site doit être magnifique. Jean et moi nous étonnons du fait que les peu de visiteurs qui sont présents ici sont tous des français...  parce que l'on a beaucoup de congés? Parce que ça fait du bien de quitter la France de temps en temps...?

il pleut

sur le site du le tombeau de Minh Mang

même les marchands ont quitté le navire...

Il pleuvra toute la nuit, et toute la journée suivante... En fait, à Hué, il pleut toute l'année! Les rues sont inondées, les ponts ne sont que l'ombre d'eux mêmes... mais le plus étonnant, ce sont les locaux. En tongues, en ponchos, sur leurs motos, ils roulent insensibles à cette pluie très humide et diluvienne... Certains en profitent pour pécher dans le fleuve en crue... bref, on sent qu'ici, les gens ont l'habitude de la pluie.

à la gare...sous l'eau

Nous avons la chance, nous, de pouvoir partir quand nous voulons de cette ville... ce sera chose faite par le train de nuit. Y'en a marre de la pluie et des vêtements qui ne sèchent pas. Direction le Nord comme toujours, vers Ninh Binh... 8h de train de nuit en couchette histoire de changer du bus et de pouvoir peut-être dormir...

il pleut même sous les plafonds

Nha Trang ou la désillusion

En arrivant à Nha Trang, Jean et moi savions que cette station balnéaire serait tout sauf le Vietnam. Pari gagné! C'est en fait la station balnéaire des russes ! Les menus des restaurants, les enseignes des magasins sont en viet et en russe! Ceci dit c'est pratique car pour l'achat d'un visa vietnamien, on vous offre un voyage au pays du Kremlin! ça c'est le premier effet kiss cool. Vient le second, dès notre entrée dans notre chambre à l'auberge de jeunesse: 3 golgothes sont là, immenses, en caleçon,  leurs sacs  en vrac dans la chambre, la voix cassée et des tatouages partout... Présentations faites , ce sont trois anglois en voyage pour 2 ans, rien que ça! Leur activité journalière: alcool, sexe et gomina... Atos, Portos et Aramis passent leur temps à se coiffer et à se regarder dans le miroir de la chambre, boire sur la plage et draguer des filles et plus... Enfin c'est ce qu'ils prétendent... Et oui, c'est ici Nha Trang que Jean et moi nous félicitons: nous avons retrouvé le cercle des poètes disparus! Ils sont là devant nous... de vrais intellos! Pendant que les trois affreux se préparent à chasser la galinette, nous cherchons un centre de plongée  sérieux. L'idée au départ: rester trois jours pour que  Jean puisse passer son SSI (équivalent du PADI) et que je puisse plonger ou me reposer pendant ce temps... 

les russes sur la plage

Nous trouverons un centre  où l'instructeur nous expliquera qu'en fait, à cette période, c'est vraiment pas l'idéal... moi du coup je suis clairement refroidi mais Jean se tâte... rester 3 jours ou partir ???  La fin de la soirée va en décider autrement. Partis sur un rythme assez soutenu, l'alcool aidant, nous finirons la soirée vers 6h du matin. Au réveil deux surprises m'attendent. Pas de mal de crâne (cool)... et plus de portable (pas cool)!  Il est 10h du matin et je prends conscience que j'ai laissé mon téléphone sur le comptoir du dernier bar où nous étions... La veille, je venais d'acheter une carte SIM internet illimité ( pour environs 5€...oui oui 5€ !!!) . Du coup, possibilité de chatter avec Anne et d'activer par exemple le mode google maps partout dans le pays... Un détail qui a son importance quand vous êtes en moto au milieu de la campagne vietnamienne...  Bref, la journée s'annonce assez difficile. Gueule de bois en perspective, Jean et moi restons littéralement cloitrés dans la chambre toute la journée pendant le défilé de nos 3 compères qui vont et viennent de plus en plus alcoolisés au fil de mal journée. Ce sont des machines. Comment font ils pour ne pas tomber? 

Portos, chaud bouillant

La deuxième nuit sera la nuit de trop pour moi et Jean. Atos, Portos et Aramis, se pointeront dans la chambre avec un nouveau copain D'Artagnan,  un Australien, à 4h du mat, allumeront bien entendu la lumière, plein phare dans le 9m², gueuleront comme des putois, ignoreront notre existence et un des 3 mousquetaires ira jusqu'à se disputer dans la chambre avec sa conquête anglaise ou russe qu'il aura "séduite bruyamment" 5 minutes auparavant dans la salle de bain commune... Je vous laisse imaginer l'état de la salle de bain au lendemain... et l’état de nos nerfs avec Jean... Le quinze de la rose a encore frappé... C'est une douche froide (et très sale) qui attend notre équipe du quinze de France... 

Ecoeurés, pour nous Nha Trang, c'est terminé. "Demain, j'achète un téléphone et je me barre de cette ville de mer.... " seront mes dernières paroles avant le bus de nuit que l'on prendra avec Jean en direction de Hué, ville  situé à mi-hauteur du pays. 

Vue de la salle à manger...

Architecture vietnamienne..tout en hauteur

Cat Tien Park & Dalat

Entrée du parc

Il est 14h et nous sommes dans un bus local en direction de Cat Tien Park. Enfin pour le moment, nous sommes sur le parking. A la bonne sauce asiate, le van ne part que quand il est plein. Nous attendrons une petite heure et il y aura finalement "à peine" 15 personnes dans ce mini van...  La route est longue, très longue... En fait, j'ai l'impression de revivre mes premiers déplacements aux philippines. Le rabatteur est debout dans le van (lui, il peut...pas moi :-)) et il rabat les gens dans la rue en "gueulant" un truc qui veut surement dire "ding ding ding, le van en direction de Cat Tien, va entrer en gare... Assurez vous de ne rien avoir oublié sur le quai..." et surtout pas vos sacs plastiques anti-vomis... car ça bouge à mort dans ce van.. c'est rock n'roll! On se croirait sur les routes du jura sauf qu'il n'y a pas de virages... Serrés comme des sardines, le van nous jettera au milieu de la jungle de nuit sur un parking où nos gentils hôtes nous attendront... Merci la carte sim et le téléphone... car sans ça, je ne sais pas comment on les aurait retrouvé! L'hôtel est situé à l'entrée du parc national. Un repas et au dodo. Le bungalow est en bambou. La chambre est coquette.  Les lits presque confortables et les moustiquaires super efficaces. Le lendemain,  après s'être résigné à ne pas faire le trek des gibbons qui coûte la bagatelle de 70$ pour 3h de balade en jungle,  nous optons pour la méthode dite "de la débrouille", méthode bien connue des bagspackers où le principe est simple: tu prends ton sac et tu te démerdes, bref, tu improvises, sans guide, sans rien!

notre chambre

petit veau sous l'eau

Nous louons donc trois vélos et décidons de nous balader dans le parc. Il fait super chaud et bien sûr très humide. Nous roulons au milieu de nombreux papillons. Je ne sais pas pourquoi, mais il y en a à la pelle... Un petit chemin et deux ou trois sangsues plus loin, nous arrivons devant un gigantesque ficus où nous ferons les gibbons pendant un petit quart d'heure puis retour pour le déjeuner. Mes jambes me font remarquer que je n'ai plus l'habitude de rouler car après 30km, je commence à souffrir... surtout en 2h... Mais bon, au moins, je m'en rappellerai de ma matinée! 

le ficus géant

les gibbons

L'après midi, nous irons visiter un centre de sauvetage des gibbons, singes très menacés par l'homme, enfin par la déforestation surtout. La visite sera très intéressante mais un peu longue. La directrice est une femme passionnée et sa vie, ce sont ces singes enfin devrai-je dire "ses" singes, elle n’arrêtera pas de parler pendant 2 bonnes heures... même les gibbons piquaient du nez! 

gibbon femelle

gibbon mâle

La nuit suivante sera sympathique car oubliant de réserver une nuit de plus dans notre hôtel, notre gentil hôte nous improvisera une chambre dans une de ses battisses en construction. Matelas au sol, moustiquaires et douche de fortune, nous dormirons beaucoup mieux que la nuit précédente car la chambre, n'ayant pas de fenêtres, sera mieux ventilée... Avec les cris des animaux en prime, que demander de plus... vive la jungle!

 
6h du mat', tout le monde sur le pont, direction Da Lat. La bonne surprise sera l'arrivée du van dans les temps: une toute petite demi-heure de retard (quart dheure bordelais + quart d'heure toulousain = demi-heure vietnamienne) et la mauvaise sera l'odeur de poisson émanente de l'intérieur du van... horrible! Avec Jean on a cherché une raison? On a pas trouvé. Imaginez les sièges trempés, poisseux avec une forte odeur de poisson et nous à l'intérieur pour 5h de route en folie... (150km au plus mais à 30km/h de moyenne ça prend du temps...) et encore une fois, Jojo le rabatteur qui crie à tout va sur la route pour amener du monde dans son van. Fous rires garantis!

Nous arriverons à Da Lat. C'est une ville charmante de 200 000 habitants avec de nombreuses villas coloniales au style art-déco. Située dans les hauts plateaux du Vietnam, le climat y est super agréable. Les vietnamiens disent que c'est le printemps toute l'année dans cette ville. La ville a été colonisée par es français et ça se voit sur les façades des maisons. Des notre arrivée, comme d'hab, notre hôte nous présente un dépliant avec différentes attrapes touristes: canyoning, balade en moto, tour de la ville et des environs... et pas cher  en plus nous dit elle, à  peine 30$ en moyenne par personne par activité... ben voyons! Ce sera sans nous cette fois-ci. 

Thérèse dans les rues de Da Lat

 

aux alentours de Da Lat

vue du sommet

Thérèse se fera séduite pour le canyoning, mais pas Jean ni moi... Nous deux, on choisira l'option débrouille et louerons deux motos puis iront nous balader dans la campagne aux alentours de la ville vers la montagne Langbiang. Petite marche de 5-6km pour atteindre à 2000m à peu près, un joli point de vue sur la région. Au sommet, nous rencontrerons trois jeunes en train de prendre l'apéro. Ils nous inviteront à boire une bière, ce que nous accepterons bien évidement et échangerons quelques mots en viet et en français. C'est la première fois que j'ai un échange sincère avec des locaux depuis maintenant une semaine que je suis au Vietnam. Je n'attendais que ça. Ça fait du bien même si ça reste très basique. J'ai vraiment l'impression que communiquer s'annonce être une tache difficile dans ce pays. Peut-être est ce par timidité ou simplement parce qu'ils ne parlent pas très bien anglais, mais je sens quand même une certaine distance entre les vietnamiens et les touristes...  Je me fais surement des idées... en tout cas, en ville, business is business, et si tu n'es pas intéressé par ce que je vends, tu ne m’intéresses pas... Voilà ce que je ressens de la part des vietnamiens quand je tente de leur parler... Affaire à suivre... 

Les A.A

 

Ici dans la campagne en tout cas, ils sont souriants et nous saluent dès qu'ils nous voient. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de touristes qui chevauchent une mob et qui viennent se perdre dans cette campagne. Cette campagne, justement, elle est superbe. On peut voir quantité de cafetiers et de paysans récoltants leurs légumes. Il fait beau et c'est beau. Avec Jean, nous sommes contents de notre choix tactique.  

 

Le lendemain, direction Nha Trang sur la cote afin de se la couler douce et pourquoi pas aller plonger car maintenant, j'ai le droit ;-)

Saigon et le Delta du Mekong

Good moooornninnng Vietammmm !!! Il est 11h et j’atterris à Hô-chi-Minh ou Saigon pour les anciens. Petite ville de 7,4 millions d'habitants, je retrouve mon ambiance tropicale de Manille ou Jakarta, à savoir un petit 34° et 95% d'humidité... que du bonheur... A mon arrivée, comme d'hab, deux ou trois raffuts aux taxis et rabatteurs (peu insistants ici) et direction le bus local. En route, je rencontre un français et commence à me renseigner sur la ville et le cout de la vie, le cout d'un taxi, les bons plans, les bons restos, bref, les trucs qui vous sont nécessaires quand vous voyagez dans un pays étranger et qui vous évitent toute grosse arnaque... les petites, vous ne pouvez pas y échapper de toute façon! Le p'tit français me paiera même le bus et négociera avec un taxi-moto pour m'emmener à mon auberge de jeunesse. Elle est pas belle la vie ?

Une fois installé dans mon auberge (super classe avec des gens hyper accueillants d'ailleurs) direction le centre ville pour déjeuner. Tous les gens que j'ai pu rencontrer depuis le début de mon voyage m'ont dit que le Vietnam était la Mecque de la bouffe (...après la France bien entendu Mr François l' Français!). Alors depuis, j'ai hâte de vérifier ces dires! Je file au marché de Ben Thanh. Sur le marché, vous pouvez trouver des vêtements (le fameux Ao Dai Vietnam costume et aussi chapeau vietnamien) des sacs à main Voiton,des polos Ralph Mc Laren, des calecons Kevin Clein, bref des contre-façons mal façonnées, des belles chaussures en plastique pas chères, des accessoires, des bijoux, des tours Eiffel, des bestioles, de l'artisanat, des fleurs, des épices, des noix, des aliments et des restaurants. Vous l'aurez compris, "si vous ne trouvez pas ce que vous voulez à l'intérieur du marché de Ben Thanh, vous ne serez pas capable de le trouver dans la ville de Ho Chi Minh". Moi je m’achèterai uniquement à manger. Mais même ça c'est difficile. Les p'tites dames me collent littéralement le menu à la figure en criant "Menu Sir! Good lunch!" "-Oui oui mesdames, j'en doute pas mais enlevez moi ce truc de mon visage, je peux plus respirer comme ça!"... Je n'ai jamais vu ça. Elle m'agrippe le bras et me crie dessus!!! Punaise... je regarde autour de moi, je vois un siège, je m’assois et respire un bon coup. Le repas sera excellent et pas cher. Je suis content. Fatigué mais content. Mais fatigué. Un bon café c'est ça qu'il me faut.

 

Et le café au Vietnam, il est tout simplement succulent! Importé par les français lors de leur colonisation, le Vietnam est maintenant le premier producteur au monde devant le Brésil. Le café est donc une institution ici et ma foi, qu'est ce qu'il est bon, surtout après ceux de l’Indonésie ou des Philippines...

 

J'irai me perdre ensuite dans les rues de la ville.  Aujourd'hui, "Hô-Chi-Minh-Ville a perdu l'essentiel de son patrimoine colonial en dehors des monuments et totalement perdu son caractère de « parc urbain ». Sa réputation est celle d'une ville sur-active et bruyante, qui a abandonné la palme du charme colonial à des villes telles que Phnom Penh, Vientiane ou surtout la beaucoup plus petite Luang Prabang" dixit Wikipédia. C'est pas faux: en tout cas pour le "bruyant" et "active". Ça circule et ça klaxonne dans tous les sens... Quelques buildings mais rien de bien méchants et trois ou quatre gros centres commerciaux "vides" de clients. Trop cher mon fils!

Sur la place centrale...

J'irai ensuite visiter  le musée des vestiges de la guerre. Aucune demi-mesure. Tout est présenté sans censures, sans retenues. Les photos sont brutales et les textes violents. Les différentes salles du musée présentent ce conflit avec les Etats-Unis et montrent l'ampleur des dégâts qu'à généré cette guerre. Ils ont bien souffert nos amis vietnamiens.. enchainer la guerre d'Indochine puis celle du Vietnam en si peu de temps, ça laisse quelques traces physiques et surtout morales...

les fameux street food et leurs chaises en plastique

Saigon est situé à 2h de route du delta du Mékong. Du coup, je me dis que je ne peux pas ne pas y aller (ça fait beaucoup de "pas" tout ça!). Seulement, voilà, après quelques recherches, je m'aperçois que visiter le delta par ses propres moyens est assez compliqué. Déjà car très peu de vietnamiens parlent anglais. Donc pour demander ça route, c'est compliqué. Puis il n'y a aucun panneau, aucunes indications en anglais. Donc pour se repérer c'est aussi compliqué. Ensuiste le delta, c'est immense, alors en mobylette, c'est compliqué. Bref, vous l'aurez compris, ca me parait compliqué cette histoire. Du coup je passerai par une agence que mon hôtel me propose. Plusieurs formules: 1, 2 ou 3 jours. Assez réticent à ces agences, j'opterai pour une seule journée. 

marché flottant sur le Mékong

Le lendemain matin, un bus vient nous chercher et fait le tour des hôtels de la ville en ramassant tous les touristes... Oh punaise, on est pas arrivé! Pour vous éviter des crampes aux yeux, voici le programme prévu: visite du marché flottant sur le mékong, visite des sites de fabrication des feuilles de riz, des alcools de riz, rencontre avec les locaux dans un village, balade sur le Mékong en pirogue et déjeuner et visite d'un marché local... ça c'était sur le papier... Quel lapin de six semaines je fais! voici ce que l'on a fait: arrivée à 11h30 sur le Mékong... donc pas de marché... seulement deux bateaux qui échangeaient deux ananas et trois sacs de riz... présentation de deux stands de riz avec des "vrais faux" artisans qui n'avaient vraiment pas l'air de faire ça souvent... avec forcément, le stand souvenirs à la sortie... 1h de bateau sur le fleuve et déjeuner pas bon au milieu d'un village... Bien sur si vous voulez autre chose que du riz collant et du porc trop cuit et froid, vous pouvez commander mais c'est en extra..puis balade en pirogue pendant 20min sur un canal vaseux qui sont en fait les égouts d'un village. Ça puait c'était horrible et surtout, il n'y avait absolument rien à voir... et retour en bus à Saigon, après que notre bien aimé guide Mike nous ai dit, avec un aplomb indécent, que nous ne pourrions pas aller au marché car il n'y avait pas de place de parking et qu'il avait donc peur pour la sécurité de son bus... Ben voyons Mike! Prends nous pour des jambons...

Ah le voyage n'était pas cher, moins de 15€ la journée ... mais on sait pourquoi! A priori, en discutant plus tard avec d'autres personnes, j'aurai dû prendre la formule à 2 jours car on voit vraiment le marché flottant à 7h du matin et ça vaut le coup... tant pis pour moi!

Vrai fausse artisant

quel artiste ! merci pour le spectacle;..

je n'ai pas le nom mais je n'en veux pas;.cobra+scorpion

sans commentaires...

petit tour de pirogue dans les égouts du village

  

Déçu de cette journée, j'irai me consoler dans un restaurant français tenu par une vietnamienne qui a vécu 15 ans à Paris. J'irai manger avec Jean, mon co-turn de chambre et français lui aussi... Au menu: Ricard à l'apéro suivi d'une cuisse de canard accompagné d'un gratin dauphinois, le tout arrosé d'un petit Bourgogne..et je finirai par un petit moelleux au chocolat... Y a pas à dire, la France est la meilleure cuisine du monde!

Le lendemain nous attendrons une copine à Jean, Thérèse l'Irlandaise et décidons de partir ensemble vers parc national de Cat Tien afin de "manger" un peu de jungle...enfin ce sera plutôt la jungle et ses moustiques qui devraient nous manger...