MENU

mercredi 4 juin 2014

Drake et le pacifique Sud

L'objectif d'aujourd'hui: atteindre le Costa Rica et rejoindre le village de Drake sur la péninsule d'Osa. Pour se faire: un premier bus de Boquete à David. Puis un second de David jusqu'à la frontière. Puis immigration passée, nous prenons un troisième bus jusqu'à Nelly puis un dernier bus jusqu'à Palmar. Il est 14h20. Pour se rendre à Drake, il n'y a en revanche pas trop de choix. Il faut aire 1h30 de bateau depuis le village de Sierpe. Le problème c'est que le dernier bateau est à 15h... Il nous faut prendre un dernier bus (le 5ème!) pour faire Puerto-Sierpe. Pour une fois, Anne et moi jouons la sécurité et trouvons un taxi avec qui nous négocierons la course jusqu'à Sierpe. En 20 min, nous y sommes. Pile-poil avant les 15h! Sauf qu'en fait le bateau entre 15h30 et 16h "mas o menos"... "Bon là c'est sûr nous sommes presque arrivés et le plus dur est passé!" Petite glace en attendant le départ du bateau et nous voici à bord... En dépit d'un réseau routier catastrophique (les bus n'avancent pas et ne sont pas nombreux.. Deux ou trois bus par jour grand max pour relier la plupart des villes... ça nous change de l'Equateur!) notre première impression du Costa Rica est relativement bonne. La végétation est luxuriante, les gens ont l'air bien tranquilles et ici la faune est bien présente. Pour preuve, un crocodile de2 ou 3 mètres tentera de manger un chien venu se désaltérer au bord de la rivière... On le retrouvera avant de partir en bateau, à la verticale avec un poisson énorme dans sa gueule, immobile pendant une dizaine de secondes et nageant ensuite à coté du bateau... le ventre plein... 1h 30 de bateau (sous la pluie) et nous voilà arrivés à Drake. Nous sommes épuisés. Le voyage fut très long et la chaleur étouffante ne l'aura pas facilité. Mais la récompense est là. Petite chambre avec vue sur l'océan pacifique. Le top!
 


la pluie tropicale
Une bonne nuit de sommeil et nous voilà debout à 5h30 du matin. Ce n'est pas le jour pourtant déjà bien levé mais les oiseaux qui nous réveilleront. C'est un véritable concert, c'est à celui qui chantera le plus fort. Aujourd'hui ce sera repos. Un peu de blog le matin, entre deux geko postés sur le balcon, devenus accrocs à notre jus d'orange, puis petite balade à la plage l'après-midi enfin jusqu'à 15h, car passé cette horaire, les pluies tropicales s'abattent sur la péninsule et là, mieux vaut être abrité!
 
 
Midi donc et nous voilà partis en direction d'une très belle plage située à 3 à minutes de marche. C'est très beau et il n'y a absolument personne. La plage est déserte. A part les bernard-marmittes et les lézards, il n'y a pas grand monde. Enfin l'océan! Après 3 semaines en Equateur où la pluie nous saluait au moins une fois tous les jours, les nombreuses randos en montagnes, qu'il est bon de se baigner dans l'océan! L'eau est au moins à 28°C... un vrai régal! "J'espère juste qu'l n'y a pas de crocos!!!"
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tout au bout de la péninsule, il y a la réserve de Corcovado où l'on peut trouver une flore et une faune incroyable. Ici il y a la moitié des espèces du Costa Rica dans cette réserve et 2,5% des animaux de la planète... Le National Geographic le décrit comme « le lieu biologique le plus intense de la planète » et c’est sans doute l’une des régions les plus sauvages et fascinantes du Costa Rica. Situé à l’écart des circuits touristiques traditionnels, qui ne proposent presque jamais d’itinéraires vers cette région, le Corcovado offre une nature intacte et préservée entre le Pacifique et la jungle la plus dense. Et ça, ça n'a pas de prix me direz-vous! Euh si justement, 250$ par personne pour 2 jours... Du coup, sur les bons conseils de notre hôte, Anne et moi se contenterons d'aller marcher jusqu'à Rio Claro. 4h de marche sur un sentier abrité par la foret et qui longe l'océan. A priori on devrait voir des animaux nous a dit José...
 
 
 
Il ne nous aura pas menti. Au bout de 10 minutes de marche, nous apercevrons deux Arras (perroquets rouges) en train de manger dans un arbre... Ils sont loin et on a un peu de mal à les voir mais cela annonce quand même une bonne journée. Puis ce sera ensuite le défilé de la faune: singes araignées, capucins, lézards en masse dont pas mal de Basilico (ou "Jésus" car ils courent sur l'eau pour échapper à leur prédateur), coati marrons, aigle, chouette, pélicans et le clou du spectacle: deux Arras (posés très près de nous cette fois-ci).
 
 

 




la chienne au repos....
Pour la petite histoire, nous ferons l'aller avec une chienne qui, telle un chien de chasse, arrivera pleine balle dans la foret et déterrera une trentaine de coati d'un seul coup!!! Apeurés, ces derniers grimperont aux arbres et redescendront aussi sec pour se terrer dans leur terrier (enfin je suppose car on aura beau chercher, impossible de les retrouver). Le spectacle fut incroyable et si soudain que nous sommes restés littéralement "scotchés" devant cette agitation animalière.... La chienne aboyant, les coatis paniqués, et nous deux bouches-baie, nous ne réussirons même pas à prendre une photo!
 
 
Le retour se fera avec un autre chien cette fois-ci. Un mini "Bosco" (le chien d'Anne en France). Il nous suivra et même sur un énorme rocher au milieu de manguiers. Nous nous poserons là 10 bonnes minutes à regarder les singes araignées manger les mangues (et nous les balancer aussi...!) Ils font preuve d'une agilité déconcertante et se servent de leur queue comme un troisième bras, c'est vraiment impressionnant. Nous serons à moins de 3 mètres d'eux... au milieu de leur déjeuner.
 
Anne et mini-Bosco
 
 
Mini-Bosco ira se perdre ensuite avec deux touristes anglais en train de déjeuner et reviendra taper la sieste auprès de nos serviettes pendant notre baignade... Il nous a adopté c'est sûr!
Le lendemain, nous reprendrons le bateau et aurons le droit à un petit tour dans la magnifique forêt de mangroves de Sierpe-Terraga. Nous quitterons la péninsule et repartirons (déjà!) vers le village de San Gerardo de Rivas pour tenter l'ascension du Chirripo, qui n'est autre que le sommet le plus haut du pays... Et oui, à croire qu'Anne et moi, on aime bien se faire du mal!
mangroves
 

Aucun commentaire: