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jeudi 24 avril 2014

Cusco et la vallée sacrée - 1/2

Cathédrale de Cusco
Nous arrivons à Cusco de bon matin, de très bon matin vers les 4h30 en fait. Il fait encore nuit. Du coup, nous décidons d'attendre que le jour se lève avant d'aller à la pêche aux hôtels. 2h plus tard, nous nous retrouvons dans les magnifiques rues de la ville à crapahuter avec nos gros sacs à dos et à changer de trottoir avec les australopithèques qui sortent de boîte complètement "bourrachos" et assez agressifs pour certains. Notre mission donc: trouver un hôtel pas trop cher et confortable. Oui mais ici c'est touristland et trouver un hôtel bon marché est difficile. Surtout que c'est la semaine sainte qui débute donc en plus du nombre important de touristes "habituels", les locaux viennent ici en masse fêter tout ça! Bref, comme d'hab, avec Anne, on cumule les handicaps...(voir Indonésie...) Finalement, nous trouvons un super hôtel pas trop cher avec des vrais lits (nous avons même le droit à une chambre avec trois lits... c'est un dortoir pour nous tous seuls !!!) situé à deux pas de la place principale de Cusco... "Hallelujah!"

Cusco et la place des Armes
Petite sieste du matin et nous voici partis visiter la ville et les célèbres ruines Inca de Saksaywaman, situées à moins d'1km de notre hôtel. Capitale historique, Cusco a su à a fois conserver les vestiges de la civilisation Inca mais aussi les bâtiments issus de la colonisation espagnole. On peut donc voir dans beaucoup de rues du vieux centre ville à la base des murs des maisons de style colonial, les restes des fondations incas. "C'est de toute beauté!" 





Nous grimpons donc vers le site de Saksaywaman. Il fait beau, la balade est sympa et avons une belle vue sur la ville. Arrivés sur le site, nous sommes accueillis par une gentille dame qui nous demande une somme hallucinante (quasi 20€/personne) pour visiter les ruines... Allez on achète une carte postale et on rentre! N'ayant pas pris assez de monnaie, la visite sera brève. Nous resterons au loin, et regarderons le site de très loin mais suffisamment de près pour se donner une idée du travail des ch'tits n'incas! Comment ont-ils fait pour amener et poser ces pierres énormes avec autant de précision? C'est incroyable.... (mais cher quand même, faut pas déconner!!!)




Le lendemain, nous décidons d'aller visiter un autre site inca: le site de Moray. Collectivo pris, (comprenez mini van Toyota remplis de passagers à bloc), nous voilà déposés 1h plus tard à un croisement situé à 4km d'un village où est censé se trouver le site. Il fait beau, nous décidons de raffuter les deux ou trois taxis qui veulent nous prendre et marchons un peu. Arrivés au village de Maras, c'est la petite surprise. Il faut encore marcher... 1h "mas o minos"... "OK marchons alors". La balade est belle. Nous passons à travers les champs, rencontrons les paysans et arrivons finalement sur le site qui de Moray. On peut voir d nombreuses terrasses en forme de cercles. Le rôle de ces cercles est incertain, mais étant donné leur profondeur et leur orientation, on peut parfois relever un écart de 15°C entre le point le plus haut et le point le plus bas. Du coup, les experts (des Incas, pas de Miami...) considèrent Moray comme étant (probablement) un laboratoire d’expérimentation agricole. Comme beaucoup d'autres sites Incas, il y a également un système d'irrigation sophistiqué. Z'étaient forts ces zincas! 


Retour au village de Maras par le même chemin et pause glace sur la place du village. Nous commençons à avoir mal aux jambes pourtant la journée n'est pas finie. Direction les salines de Maras. A pieds toujours. En évitant la pluie. Svp.




les salines de Maras
A plus de 3 200 m, une source jaillit donnant naissance à un ruisseau saturé de chlorure de sodium (en clair, du sel). Un atout précieux dans cette région très éloignée de la mer. Les Indiens extrayaient du sel des versants de la vallée dès l'époque pré-inca; il y a environ 500 ans, les Espagnols canalisèrent le ruisseau vers des bassins en terrasses, qui parsèment les pentes du plateau. Aujourd'hui, les 700 à 800 familles qui possèdent les quelque 3600 bassins sont organisées en coopérative. La production annuelle totale oscille entre 160 et 200 tonnes. Voilà pour les présentations. 
A notre arrivée, c'est la surprise. Nous ne pensions pas que le site était si grand. C'est vraiment impressionnant toutes ces terrasses "ocres" débordant de sel.


Nous traverserons le site de long en large et descendrons dans la vallée nous perdre dans le village en contre bas puis attraperons un tuk tuk sur la route qui nous déposera au terminal de Urubamba, puis prendrons un bus local qui après deux heures de folie, nous déposera à Cusco... Il est 20h, nous arrivons à Cusco, les jambes très lourdes... N'empêche! Comme dirait Sylvain W: "On remet ça!??"... Et oui, demain, direction Pisac et ses belles terrasses Incas.

Une heure de bus local et nous voilà donc arrivés sur la place de Pisac. J'y étais venu il y a 4 ans. Il y avait un arbre au milieu du marché. Il n'est plus... Je suis dégouté. Le marché que j'avais en tête a disparu lui aussi. Ce n'est plus maintenant qu'un marché pour les touristes qui vend donc toutes sortes de choses en laine de lama... payables en VISA...


rencontre pendant la montée des marches

A notre arrivée à l'entrée du site, c'est à dire tout en bas de la montagne, la poinçonneuse des lilas nous demande environ 20€ par personne. C'est la surprise. Je n'avais pas le souvenir que l'entrée était si cher. Cette fois-ci nous avons l'argent mais sommes décidés à batailler un peu. En gros, pour la vallée sacrée, on peut soit prendre l'entrée simple (ici par ex à 20€), soit prendre le "boleto" partiel, qui permet de faire pour 20€, les sites de Pisac, Ollantaytambo, Chinchero et Moray (site que nous avons fait la veille...) sur 2 jours maxi et le "boleto" général qui coute la modique somme de 40€ et qui permet de faire beaucoup de sites (pas forcément tous intéressants) et certains musée de Cusco pendant 15 jours... Notre choix est vite fait, nous achetons le boleto partiel, ce qui sous entend que demain, nous partons visiter le site de Ollantaytambo. Moi qui voulait me poser et faire mon blog, c'est raté! 


Le site archéologique inca de Písac est l'un des plus importants de la Vallée sacrée des Incas. Il est donc situé au sommet d'une montagne dont les pentes abruptes font très très mal aux jambes. L'ascension est en effet très douloureuse. Nous mettrons un certain temps à monter vers les ruines du temple du soleil. Au sommet, la vue est splendide. Quasiment un panorama à 360°. On comprend pourquoi les Incas avaient choisi ce lieu pour établir leur citadelle. Je suis par contre surpris par l'état des terrasses. Les mauvaises herbes ne sont pas coupées et sont donc très hautes. On se croirait dans le générique de la petite maison dans la prairie... Quand Laura courre dans les herbes hautes... et tombe! Le site semble quasi laissé à l'abandon. En discutant avec un jardinier, celui-ci me confie que d'habitude ils sont une quarantaine sur le site, mais là, ils ne sont que deux... j'ai pas trop compris pourquoi (semaine sainte peut-être?) mais pas besoin d'être Nicolas le jardinier pour comprendre que deux personnes sur tout le site, c'est un peu juste... Bref passons...
 

l'ascension est longue


temple du soleil
Nous arpenterons le site pendant deux bonnes heures. Il est vaste et très beau.
Difficile d'imaginer les heures passées à tailler ces pierres. Elles sont encastrées les unes aux autres au micron... En fait, les pierres étaient taillées avec précision en fonction de l'importance du monument: pour un temple, les joints étaient relativement fins et la superposition précise. Au contraire, pour une maison, les joints étaient plus grossiers et la pierre moins taillée...

pierres du temple du soleil
mur de maison
La journée s'achèvera par la descente vers la place centrale afin de reprendre un bus ou un collectivo et de rentrer à Cusco. Après Pisac, la forteresse du sud du territoire Inca, direction Ollantaytambo, considérée, elle, comme la citadelle du nord... 




rénovation des terrasses. On peut se rendre compte de la hauteur


"Cusco - vallée sacrée" : jamais 2 sans 3! Avec Anne, on se dit qu'on commence à connaitre la route... Mais bon, lorsqu'on aime, on ne compte pas ! A demain donc pour le troisième site inca.

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