Monteverde se mérite... De Quepos, comptez 3h de bus jusqu'à Puntarenas, une pause déjeuner (forcée) de 3h et encore un bus de 3h30 jusqu'à Santa Elena... 200km en 9h30, c'est normal, vous êtes au Costa Rica! Le changement de climat entre Puntarenas et Santa Elena est saisissant. A Puntarenas, nous déjeunons sous 30-35°C avec très peu d'air bien que l'on soit près de l'océan (à moins de 50m en fait). Quelques heures plus tard, nous voilà à 1330m et mettons du coup une "tite laine". A notre descente du bus, c'est la foire aux rabatteurs! On se croirait en Indonésie. Des rabatteurs sont à l'affut et tentent de nous vendre leur hôtel pas cher et tout confort.. Deux ou trois raffuts, "en espanol por favor", car ici au Costa Rica, quand on vous voit, on vous parle en anglais, et ça, ça a le don de m'énerver... Mais bon, pour leur défense, on a la peau un peu blanche faut bien l'avouer. En fait, il y a ceux qui pensent que nous sommes américains, ceux qui sont fiers de parler anglais et qui se sentent du coup obligés de le montrer et d'autres qui parlent anglais et qui pensent que l'on est des américains...
Un rabatteur "blanc" se démarque de la mêlée et commence à nous parler en français... Il est Suisse et possède un petit hôtel qu'il vent de refaire. Il est copropriétaire avec une dame locale. Bref, il nous réussit à nous convaincre qu'en dormant chez lui, on fait en quelque sorte une bonne action!!! Septiques au début, nous tomberons rapidement sous le charme de la chambre donnant sur la ville et sur le golfe au loin où l'on peut du coup apercevoir le Pacifique... La chambre vient d'être refaite, c'est tout beau tout propre et René, notre hôte suisse, semble "muy sympatico".
Le village de Santa Elena nous semble très touristique. Et pour cause, il y a plus de 150 hôtels faisant quasi tous office d'agences de voyage ou proposant tous les mêmes activités sportives (tyrolienne, vtt, cheval...). René connait cette ville depuis plus de 5 ans et il est clair qu'il ne reconnait plus la ville. Le plus bel exemple est la construction d'un énorme centre commercial (gâchant la vue d'ailleurs!) avec une galerie marchande quasi vide car exigeant des loyers de plus de 550$/mois. Quand on connait le taux horaire d'un local (de 1à 2$ par heure), on ne voit pas comment il pourrait payer son loyer mensuel... Une belle utopie d'après René. Ils ont de belles voitures, des maisons correctes et portent des tee-shirts "owner" (=propriétaire) mais ici les riches, ce sont les banquiers! Les taux d'intérêts bancaires atteignent les 18% !!! Autant dire que les locaux sont très loin d'être propriétaires de leur bien , même s'ils pensent l'être! Bref, le proverbe "ne jamais se fier aux apparences " fonctionne aussi ici!
Sous les conseils avisés de "mon ami Réné", nous irons manger dans un soda tout proche de l'hôtel. Super adresse , nous mangerons un excellent casado maison. Difficile d'en placer une avec Carlos le restaurateur! Il parle tout le temps! Il nous fera une belle présentation des différents avocats existants au Costa Rica, puis nous offrira un morceau de pastèque, et même une mangue à Anne! Fier de son pays et de sa cuisine, il nous racontera sa life pour notre plus grand plaisir. Il finira quand même par nous avouer que les Français sont les clients les plus exigeants selon lui... Et oui, la cuisine en France, c'est sacré. On joue pas avec la nourriture!
Superman... |
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