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dimanche 13 avril 2014

Potosi, Sucre et La paz... vive les villes boliviennes

Les 3 jours de jeep ont laissé quelques marques. Nous sommes fatigués et avons mal au crâne. Le soroche? non. A priori, ce serait plutôt une petite insolation que nous avons attrapé pendant ce dernier jour très très ensoleillé... Du coup, repos pendant deux jours à Uyuni où il n'y a franchement pas grand chose à voir. Nous partirons ensuite vers la ville de Potosi qui est juste la ville la plus haute du monde. Elle est en effet située à 4100m d'altitude et est construite au pied du Cerro Rico (« Montagne riche »), une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 824 m. En arrivant, pas de soroche en vue... Pour le moment... car quand arrivera la soirée, un mal de tête viendra secouer Anne le 1er soir. Pour ma part, ce sera le deuxième soir... Allez comprendre... 

Potosi fut aux XVIe et XVIIe siècles la ville la plus peuplée d'Amérique (si l'on prend en compte la population des mines), et est restée la seconde plus belle ville du pays, après Sucre. Les rues piétonnes, les maisons coloniales aux couleurs vives, les balcons en bois, tout ici montre un riche passé. La cathédrale, située en plein centre-ville, est magnifique.

Nous nous baladerons donc dans cette jolie ville, mangerons local (empanadas à 50 cents!) et irons visiter un mirador situé sur l'église dont je ne me rappelle plus le nom (Bravo Bertrand!)... Elle est à côté de la cathédrale et permet une vue de la ville à 360°... muy bueno!




A Potosi, l'activité touristique principale est la visite des mines du Cerro Rico. Claustrophobes s'abstenir!!! Il y aura plus de 5000 galeries reliant plus de 200 mines... La température à l'intérieur atteint vite les 30°C et l'atmosphère y est du coup difficilement respirable. Pas très accueillant tout ça! Pour la minute historique, on dit que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi suffirait à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule ibérique, mais les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également. Aujourd'hui, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour les mineurs. La visite se fait via une agence qui reverse une partie à la coopérative des mineurs. Du coup, nous passerons par une agence et irons visiter les mines le lendemain matin.

On nous emmène donc dans un minivan et on nous dépose près d'une maison où l'on doit revêtir la tenue de mineur. Vient ensuite l’arrêt ("forcé") au marché des mineurs afin d'acheter des cadeaux à offrir aux mineurs: feuilles de coca (qui ont un effet énergisant), boissons fraiches, tabac, bâtons de dynamites (autorisé en Bolivie... ;)) etc... On y trouve aussi de l'alcool à 96°, que les mineurs pourront boire et surtout offrir au Tio, le diable du Cerro Rico qui veille sur la mine et qui porte chance aux meilleurs donateurs. A notre arrivée sur le site, les mineurs sont à la tache. Ils vont et viennent dans la mine et vident leur wagonnet à l'extérieur de la mine. La visite durera deux heures. Au premier niveau, l'air est encore présent. Il fait bon, voire même frais. Au second niveau par contre c'est une autre histoire. Plus nous nous enfonçons dans la mine, plus la chaleur est suffocante. Nous ferons un arrêt d'un quart d'heure au milieu de trois mineurs, pour discuter de leur travail, de leur conditions et pour leur offrir nos cadeaux. Ils en profiteront pour faire exploser quelques bâtons de dynamite pendant notre présence... "Merci les gars, mais fallait pas!" Le bruit sourd de la détonation ne nous rassure pas du tout. L'explosion fait trembler la grotte, et la poussière nous tombe alors dessus... "Bamos...?" nous dira la guide pas stressée et en train de mâchouiller de la coca. "Ah oui, j'veux bien!" "Vamos a la playa.." c'est moins dangereux... Petit discours devant El Tio et nous sortirons (pas mécontents) de ce labyrinthe au bout de deux heures, les poumons et les narines toutes poussiéreuses... Je n'ose imaginer l'état de santé des mineurs au bout de toutes ces années de travail. Ça fait réfléchir tout ça.

























l'argent extrait
c'est de la dynamite...
pause coca...
offrande à El Tio


les passages sont étroits parfois...


"La mine ça creuse..!" Nous irons donc déjeuner dans un boui-boui qui fait du poulet grillé. Avec frites et riz comme d'hab, sans sauce et avec un coca... Question bouffe, c'est une catastrophe l'Amérique du Sud! Les bons petits street food d'Asie me manquent tellement...


Petite balade au marché en fin d'après-midi et repas du soir dans la rue pour moins de 1€. Et oui, c'est ça aussi la Bolivie: le pouvoir d'achat. Ça nous change du Chili, c'est le moins que l'on puisse dire.

Notre dîner à Anne et moi... pour moins d'1€

Potosi c'est fini! Nous décidons de partir visiter la ville de Sucre. C'est la capitale constitutionnelle du pays et elle est surtout connue pour la beauté de ses rues et de ses bâtiments datant de l'époque coloniale. Nous ne resterons que deux jours mais la visite aura valu le coup. La ville est en effet superbe. Nous flânerons dans les rues, irons visiter quelques unes de se nombreuses église et gravirons toutes les marches de la Tour Eiffel de Sucre.
Notre surprise sera presque plus grande que cette tour métallique censée représentée la tour parisienne...






la tour eiffel... avec Anne au sommet

le nouveau Boeing...
Nous nous perdrons ensuite au marché municipal. Ce mercado est un délice pour les yeux mais surtout pour les papilles. Les fruits y sont succulents et proviennent de la foret amazonienne à quelques kms de la ville. Nous découvrirons ainsi des fruits inconnus en Europe. Anne en profitera pour faire sa cure hebdomadaire de mangue... "hummmm que beno!"




Bon là c'est moins bon... La viande à l'air libre... Je vous passe les détails sur l'odeur insupportable.




Après Sucre, direction La Paz. Pour deux raisons: le tourisme évidement et les cadeaux. Après une bonne nuit de bus, nous voici débarqués à 5h du mat dans la capitale économique du pays. Nous trouverons un petit hôtel confortable et irons faire nos petites emplettes dans le quartier où l'on peut trouver à peu près tout de ce qui est possible de faire en laine de lama ou d'alpaga. Il y a également des stands où l'on peut trouver des fœtus de lama séchés ou des produits "magiques" du genre poudres aphrodisiaques... Direction La Poste ensuite pour envoyer le tout en France. Ce sera Noël avant l'heure à notre retour en juillet.






Le lendemain, ce sera visite de la ville (quand même!). Jouer à Pretty woman, c'est bien, mais ça coute un peu cher. Nous irons visiter la place Murillo puis le parc urbain afin d'avoir un beau point de vue sur la ville. La Paz est une ville bruyante, polluée mais tellement charmante. C'est la deuxième fois que j'y mets les pieds et je dois dire que je ne m'en lasse pas. Cette cuvette qui est habitée de 4000m à 3200m, a conservé son charme "typico" bolivien. On trouve de tout et il y a toujours ces petits stands où mamita peut vous vendre un crayon, du scotch, du PQ, des chewing gum, du chocolat, etc...  Il y a de tout et pour pas cher.


La place Murillo et ses pigeons



vue du mirador




Au départ, nous avions en tête de repartir au Chili faire le parc Lauca mais le manque de temps aura gain de cause. Ce sera pour une autre fois. La Bolivie, c'est fini. Super pays avec des gens formidables. Demain nous partons visiter Puno et son lac Titicaca, un de mes meilleurs souvenirs lors de mon premier voyage au Pérou. J'ai hâte!


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