Tokyo : la fin du séjour

Arrivé au petit matin, il me reste un jour au Japon. Mon avion part le soir même vers 23h. J'ai donc le temps de visiter le parc impérial qui était fermé lors de ma première tentative.

Comme un peu d'histoire de fait jamais de mal, le château d'Edo, ancienne résidence de la famille Tokugawa, est devenu le Palais impérial lorsque l'Empereur s'est déplacé de Kyoto à Tokyo après la restauration du Meiji. Une partie du site est ouverte au public comme le parc Est du Palais impérial et le célèbre pot Nijubashi devant l'entrée principale.

Je commence donc ma visite sous la pluie (ça faisait longtemps) dans le quartier de Marunouchi et plus précisément dans le jardin Est du palais impérial. Le jardin est désert. Je petit-déjeune dans ce parc car ce voyage dans le bus de nuit m'a donné grand faim. Il est 10h. C'est calme, ça fait du bien et encore une fois, je n'ai pas l'impression d'être au cœur d'une ville de plu de 10 millions d'habitants.

Un petit coup de métro plus tard, je me retrouve dans le quartier d'Odaiba, quartier tout neuf en plein essor présentant de gigantesque zone d'attractions et donnant sur le port de Tokyo. Apparemment, le monorail (genre de métro) qui traverse ce quartier surplombe la ville, les autoroutes, les chemins de fer, les parcs et magasins et finit par le pont "Rainbow" qui s'illumine à la tombée de la nuit.

 

Effectivement, cette zone est gigantesque et assez étrange car toute nouvelle et encore en construction. Ça me fait carrément penser à une ville fantome... Au début tout d'abord. Il y a une grande roue, fermée, et une grande esplanade totalement vide. C'est assez bizarre. Plus loin vers les quais, ou "decks Tokyo beach" a été construit un centre commercial doté de terrasse en plein air ressemblant à un pont de bateau avec vue sur le rainbow bridge. 

   

 C'est très sympa. Au passage, et je n'ai pas compris pourquoi, on peut admirer une copie de la statue de la liberté et une espèce de maquette gigantesque d'un robot du genre Transformers... 

New-York, New-York...

Avec le pont en arrière plan, la scène a un faux air de New-York. Je resterai là à attendre la tombée de la nuit en prenant l'apéro; les lumières s'allument les unes après les autres et le coucher de soleil est magnifique. A l'image de mon séjour au Japon qui s'achève ici.

Apéro !

sur les quais by night

Pour conclure, j'ai ressenti beaucoup de bonnes choses dans ce pays. Paradoxalement, même si je m'y attendais ce pays m'a surpris. 

Pays donc étonnant à mes yeux, notamment par la cohabitation entre de nombreux lieux religieux logés aux cotés d’innombrables et gigantesques buildings. Le choc des années est là mais tout se font correctement dans le paysage. L'atmosphère est douce et l'air sent bon! Je pense d'ailleurs que ce qui m'a le plus marqué sont "l'odeur" et "l'atmosphère paisible" qui règnent dans chaque ville que j'ai visité. Je n'ose donc pas imaginé les campagnes même si c'est vrai qu'au japon ou ailleurs, une bouse de vache reste bouse de une vache et un bouc pue le bouc...

Les gens sont nombreux mais ne se touchent jamais. Extraverties, leurs tenues vestimentaires sont indescriptibles. Je les pensais relativement froids et plutôt distants, les quelques japonais que j'ai pu rencontrer m'ont vite fait changer d'avis. Même si la tape dans le dos ou le "check" n'est pas du tout dans leur habitudes (contrairement aux philippins qui eux n’arrêtent pas), j'ai vraiment ressenti un désir d'aider ou de discuter pour peu que vous formuliez la demande! Enfin, petite cerise sur le gâteau, quel bonheur de pouvoir se balader en pleine nuit, appareil photo en mains, et ne pas craindre une minute pour sa sécurité. C'est un sentiment fort appréciable que j'avais un peu oublié ces dernières années !

Bref, tout ça pour dire qu'il y a des bonnes balades à faire dans l'coin! Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce pays. 9 jours c'est très court, trop court, mais tellement riche!

Prochaine étape, l'ile de Bali en Indonésie pour 5 semaines de voyages avec Anne que j'attendrais à Kuta pendant deux jours. Mais ça c'est une autre histoire... 

Kyoto

J'arrive à la gare de Tokyo dans l'après-midi. Cette gare est gigantesque et magnifique en terme d'architecture. Il y a un nombre incroyable d'étages. Je suis chargé comme une mule mais je grimpe tout en haut vers la "terrasse heureuse" . De la haut, on a une vue imprenable sur Kyoto. C'est très beau.

J'irai me reposer ensuite à mon auberge de jeunesse car ça fait une semaine que je courre. J'ai un mal de pattes affreux et du blog à faire.

A mon arrivée à l'auberge, c'est la bonne surprise. Elle est pour le moment la meilleure que j'ai faite et vraiment pas chère (12€ la nuit) avec en prime les retrouvailles avec mes toilettes fétiches Toyota! C'est fiable, ça ne vous lâche jamais une Toyota! L'auberge est située dans le quartier de Gion qui est à coté de nombreux temples et des itinéraires pédestres conseillés. J'ai deux jours à consacrer à Kyoto. C'est très peu. Je vais donc me consacrer à la visite des temples et faire ces chemins pédestres. La ville, je ne la verrai pas ou peu, uniquement le soir pour aller manger.

Je sors donc le premier soir, seul, histoire de voir à quoi ressemble cette ville dont on m'a tant parlé. Après avoir récupérer deux trois adresses où aller manger, je pars visiter le quartier de Gion et tenter de croiser la route de Geisha.

Ce sont des danseuses trrès prisées et célèbres qui vont travailler le soir dans une rue en particulier. J'y vais donc prestement! Je croise un groupe de touristes qui font le guet devant une magnifique façade de restaurant. Je me renseigne. A priori, il y aurait un changement de Geisha dans le quart d'heure qui arrive et du coup, la possibilité d'en croiser une. C'est un peu comme à la chasse à la galinette, si cous en croisez une, faut pas la louper, sinon, vous rentrez broucouille! Donc j'attends. J'attends longtemps. Un quart d'heure. Une demi-heure. Une heure. Bon qu'est ce qu'elle fout la galinette? Nous sommes une trentaine de personnes à attendre comme des cons (dsl mais y'a pas d'autres mot!) et toujours rien. Il est 20h40. J'ai faim. Tant pis pour la chasse, je laisse l'affaire aux autres touristes. J’achèterai une carte postale.

Allons manger Bertrand! Je trouve le restaurant sushi que l'on m'a conseillé. A 137 yen (1€) le sushi, je vais me gaver. Le principe est simple: il y a un tapis roulant qui défile sous vos yeux et vous n'avez qu'à vous servir. A la fin de la foire, la p'tite dame compte le nombre d'assiettes (et oublie ma bière au passage...) et vous fait la note. Un délice ces sushis!

 

Effectivement, on m'avait dit que Kyoto était bourré de charme. Et c'est vrai, que c'est très joli. Les façades des maisons sont magnifiques et c'est très typique.

Comme d'hab au Japon, vous pouvez vous balader en pleine nuit, (bon ok il est à peine 21h30...) avec votre appareil, tout seul, dans le noir, personne ne vous fera de mal. C'est assez apaisant cette sensation.

Le lendemain, je me lève tôt. Grosse journée de marche. Il est 8h. Il fait déjà 27°C. J'ai chaud, c'est dur! L'office du tourisme m'a donné les cartes des "Kyoto Walks". Il y en a 5 de présentées, d'une durée allant de 40 minutes de marche à 4 heures. Je commencerai par la marche dans la zone d'Higashiyama à l'Est de Kyoto (près de mon auberge en fait) qui remonte au nord vers le jardin de Heian. Il traverse de nombreux temples et de boutiques traditionnelles.

Le premier temple que je visite est le Kiyomizudera Temple. "Héritage du monde" et classé au patrimoine de l'Unesco. Tout simplement magnifique, comme la journée qui s'annonce d'ailleurs.

 

Le chemin remonte donc vers le nord est passe dans des rues aux façades traditionnelles. C'est calme, apaisant et super beau. Au passage, je verrai deux galinettes cendrées en pose avec une photographe. J'en profiterai pour les shooter également. En regardant leur chaussure, je me dis que je suis bien avec mes grosses savates de rando. Leurs tongues en bois ne doivent pas être d'un confort confortable...

 


 

Sur la route, je m’arrête et visite donc dans de nombreux temples. C'est très beau. Je me répète je le sais. Mais quand on voit la taille imposante et la finesse des sculptures sur les façades, on est obligé de se le répéter! 

kodaji temple

Porte principale du temple Chion-in

Cimetière dans le parc du temple Chion-in

 

Sur la route je croise deux autres galinettes sur un tuk-tuk. Décidément, la chasse est bonne aujour dhui! Plus sérieusement, je me dis que j'ai de la chance de croiser les gueishas car elles prennent généralement le taxi...

J'arrive ensuite à la fin de ma première balade aux jardins de Heian. Le temple est magnifique tout comme le jardin. Je ferai ma pause sushis ici à l'ombre sous un pin avant d'attaquer la deuxième "rando" de la journée.

La deuxième balade qui longe le vieux canal à l'est de Kyoto porte le nom de "chemin de la philosophie". Là encore, il y a de nombreux temples à visiter. Je marcherai donc le long de ce canal qui me fait penser à la version "mini" du canal du midi. C'est très calme,apaisant. Il n'y a quasiment personne juste des bancs, des arbres et là encore, ça sent drôlement bon! 

 

 

Temple de Ginkakuji et son jardin zen

Le chemin finit par le temple de Ginkakuji autrement appelé "pavillon d'argent". Pourtant, la construction de ce pavillon n' jamais été finie et celui-ci n'a jamais été couvert d'argent. Le bâtiment, qui devait être un monument ostentatoire, est maintenant pris en exemple pour montrer le raffinement dans la simplicité de la culture Japonaise. Beaucoup de Japonais pensent qu'il est plus beau que son homologue doré. Je ne serai pas forcément de cet avis mais j'avoue que ce parc ne me laisse pas indifférent. Il est tout simplement magnifique.

Le lendemain je change de quartier et file au nord-ouest de Kyoto dans le quartier de Kinkakuji. Je commence par le pavillon d'or et ses nombreux visiteurs. Le pavillon est superbe, le nombre de touristes également. Le parc est rempli de touristes. Du coup, je prends une photo et continue mon chemin. 

le pavillon doré: Kinkakuji temple

 

Je continue mon chemin et arrive au Ryoanji temple puis au Ninnaji temple. Le parc est énorme mais n'est pas le plus beau. Et oui je commence à m'habituer et à devenir difficile...Il fait chaud, j'ai mal aux jambes...je suis rincé. Il est 13-14h... mais en même temps quand je regarde la carte de Kyoto, je ne peux m’empêcher de me dire "oh punaise, ça doit beau beau aussi ce temple et celui-là aussi et celui-là..oh puis c'est pas loin, 2-3 kms..." donc j'y vais... je marche faire la dernière balade dans le quartier situé à l'ouest de Kyoto, le quartier de Arashiyama pour voir encore quelques temples et visiter la fameuse forêt de bambous...

Ninnaji temple

La route longe la campagne. J'ai l'impression d'avoir quitté la ville. C'est joli. On dirait la Normandie ;-) Du coup, comme je n'ai pas assez marché aujourd'hui, je fais un petit détour dans cette campagne et croise quelques paysans nippons. Au loin j'aperçois la montagne japonaise. Ça donne envie d'aller plus loin.

c'est beau la Normandie quand même !!!

Je n'irai pas plus loin et irai voir cette foret de bambous. Je la qualifierai d'attrape touristes. C'est jouli. Ca fait passer le temps. C'est bien en famille. Un dernier temple pour la route, le Tenryuji temple et son beau jardin zen et je prendrais le bus direction l'auberge de jeunesse (que je vous recommande et qui s'appelle "santiago guest house").

et on tape sur les bambous...

la foret de bambous

un jardinier zen en pleine action

Il est 17h et mon bus est à 23h. J'ai donc un peu de temps. Je file aux bains douches qu'on appellent "Ansen" près de mon auberge pour me décrasser car j'ai une bonne nuit  qui m'attend dans le bus pour rentrer à Tokyo et on sait tous ce que ça fait aux jambes une bonne nuit en autobus... Après les toilettes toyota, le paravent Willer Express pour être protéger du soleil ??? et surtout être bien isolé du monde extérieur (j'imagine ça aux philippines : c'est impossible, les gens ont trop besoin de parler...tout le temps)... C'est con, mais fallait y penser. On le trouve sur les poussettes en France, et bien les japonnais l'ont fait sur leur sièges dans leur bus VIP... et faut avouer que c'est pas mal... On s'embourgeoise Bertrand ou bien?

Voilà Kyoto c'est fini et contrairement à ce que l'on dit: 
"c'était court mais c'était bon!" 

Vive le Japon!