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lundi 30 juin 2014

Panajachel et le lac d'Atitlan

Il est quasi midi en ce mercredi et nous voilà arrivés à Panajachel. Ce petit village situé au bord du lac Atitlan fut il y a encore quelques temps un village calme et paisible où de nombreux hippies vinrent s'y installer. Depuis, beaucoup se sont réfugiés au village de San Pedro et Panajachel est devenue petit à petit une station balnéaire... Contrairement à Antigua, cette ville n'a rien de très charmant. Tout y a été construit autour du tourisme et tous les hôtels (nombreux ici) proposent la même chose. Ce qui a fait la renommée du lieu est surtout le lac entouré de ses trois volcans. La lac est soit disant le plus beau lac du monde! Je n'irai quand même pas jusque là. C'est jouli certes mais dire qu'il est le plus beau des lacs est un petit présomptueux... Seraient pas un peu chauvins ces guatémaltèques?
 
 
Nous sommes en saison creuse et ca se voit! L'hôtel est vide. Les rues sont vides, enfin vides de touristes, et non de rabatteurs! Tout comme Anne et moi, ces messieurs ont grand faim. Nous nous ferons harceler pour aller manger dans leur resto... En bons ailiers expérimentés, nous percerons leur défense en leur mettant les raffuts nécessaires et marquerons l'essai dans un petit resto tranquille juste sous leur nez. Saison des pluies oblige, l'après midi se fera dans notre chambre. Quand il pleut ici, il pleut et il pleut longtemps jusqu'au petit matin. Ca me rappelle presque la ville de Hué au Vietnam (voir article dans mon blog)... Heureusement que les tongues sont waterproof...
  

Le lendemain, l'objectif de la journée est d'aller visiter les villages environnants le lac. Certains sont touristiques et d'autres sont plus "tipico". Pour y aller, plusieurs moyens: la barque privée ou le bateau publico. En bons commerciaux, on nous fera des prix "juste pour nous" pour nous emmener en barque privée... que nous refuserons bien entendu. Trop cher mon fils! Finalement, après négo avec un capitaine de bateau, nous nous retrouvons avec deux guatémaltèques de la capitale sur une barque privée mais publique (mais un peu privée quand même) pour un prix très raisonnable. Au programme: la visite du village de San Pablo la laguna, San Juan, puis celui de San Pedro et pour finir, Santiago avec à chaque fois, une bonne heure de pause dans chaque village.
 


Le vieux guide du routard datant de 2004, que nous avons trouvé à Antigua nous promettait des villages authentiques, où la population locale (en autres indiens et mayas) vit toujours comme autrefois, cultive, tresse des nattes en joncs et de la corde en fibre d'agave... où le tourisme n'existe pas... et bien ça c'était avant! Les deux premiers villages seront pour Anne et moi les plus intéressants car les moins pollués par les hôtels et restaurants à touristes. Nous croiserons même quelques hippies dans le premier village. Dans les autres, nous nous ferons alpaguer pour acheter, manger ou pour faire un tour de bateau... Quelques locaux sont encore vêtus en habits traditionnels mais on est loin des descriptifs du guide... C'est qu'il s'en est passé des choses en dix ans!
 
 
 
 
 

En levant la tête, nous apercevons un arc en ciel "complet" autour du soleil. C'est la deuxième fois que l'on voit ça. Je ne sais pas si ça porte un nom mais en tout cas je trouve ça magnifique!
 


Le lendemain, nous décidons d'aller au marché de Solola. Ce village est situé à 8km de Panajachel n'est pas très touristique et encore moins son marché. Les touristes préfèrent en effet aller visiter celui de Chichicastenango. Pourtant Solola possède un marché très intéressant, haut en couleur et d'une grande authenticité car fréquenté par tous les indiens des villages du lac. Nous partons donc en "chicken bus" (bus scolaires américains) et découvrons effectivement un marché très très authentique! Nous serons les seuls "gringos" du marché!!! Pas de blancs à l'horizon. Et que de couleurs. Les hommes portent des pantacourts tissés et les femmes de longues robes (un peu à la mode Otavalo - voir article équateur). On vend de tout ici et il y a un monde fou! Ce sera bien évidement un vrai régal pur Anne et moi. Magnifique ce marché. Surement le plus beau que nous ayons fait. Après un beau marché, rien de tel qu'une belle balade!
 



 

 
 
 
 
 
 
 
 
Nous rentrerons donc à Panajachel à pied. 8kms de descente avec en fond d'écran le lac et ses 3 volcans avec en prime le passage près d'une belle et haute cascade... La balade est loin d'être la plus belle que l'on ait pu faire car le trafic est relativement dense mais bon, la vue est belle et il fait beau alors dans l'ensemble c'est plutôt une bonne idée que d'être rentrer à pieds... A peine arrivés à Panajachel, nous repartons aussi sec vers le village de San Antonio Palopo. Et oui ici "c'est la fête au village!" 
 
 

collectivo pick-upToyota










 
 






c'est la fiesta
Grosse merguez-party chez les indiens! Nous, ainsi que 25 autres personnes, prendrons un taxi publico (un genre de camionnette pick-up Toyota tout pourri où l'on met le plus de gens possibles à l'arrière...) et arriverons en plein milieu de la fiesta. Il y a un monde fou et là encore, pas de touristes. Différentes ethnies sont présentes. On les reconnait facilement à leur tenue. Par exemple ceux en bleu turquoise sont de ce village. D'autres sont en rouge etc... La piste de danse a été prise d'assaut par des mayas et un groupe de musique joue en live... Nous regarderons les villageois qui regardent les mayas danser... Nous serons surpris avec Anne car personne, à part les danseurs déguisés en guerriers, ne dansera. Les gens regardent, sourient mais ne dansent pas... Enfin l'ambiance sera là, tout comme la pluie qui finira par se pointer vers les 16h, gâchant un peu la fête et rendant surtout la tâche un peu plus délicate au préposé artificier... Nous rentrerons en pick-up avec les locaux souriants comme jamais de nous voir ici avec eux sous la bâche en plastique de la Toyota.
 
 






 


Nous resterons à l'hôtel le lendemain et préparerons notre prochaine étape: Flores et le site maya de Tikal. Encore un peu de jungle avant les caraïbes!!!
 

lundi 23 juin 2014

Antigua et le volcan Pacaya

Guatemala nous voilà! Nous atterrissons vers les 14h et prenons aussitôt un combi en direction de la ville d'Antigua. La capitale Guatemala city n'a absolument rien à proposer aux touristes. Antigua par contre, est une des plus belles villes au monde selon certains. 1h plus tard nous arrivons donc à Antigua sous la pluie... j'ai presque envie de dire "comme d'hab!" Hôtel trouvé, nous irons nous promener dans cette ville qui est effectivement très jolie. Antigua Guatemala, plus connue sous le nom d'Antigua, est l'ancienne capitale du Royaume de Guatemala. Elle est connue pour son architecture coloniale de style baroque et de Renaissance espagnole et pour ses ruines causées par les deux tremblements de terre de 1773. Et oui la ville est encerclée par les volcans Fuego, Pacaya et Acatenango, encore actifs, du coup, quelques fois les rues ont parfois la tremblote! Nous avons une semaine à passer dans ce pays, autant dire qu'il ne faut trainer. Du coup, nous bookons une visite vers le volcan Pacaya le lendemain matin.



indienne en tenue traditionnelle


 


 
 
Levés à 5h30, nous partons à 6h pour 1h30 de route en mini van. Le bus est complet. Nous sommes 14 touristes à vouloir voir la lave de près. Car c'est un peu le clou du spectacle: pouvoir quasiment "toucher" la lave. Le Pacaya est un volcan actif de 2 552 mètres d'altitude dont la dernière éruption date de 2010. L'ascension de ce volcan n'est pas très difficile. il faut compter moins de deux heures de marche. A notre arrivée sur le site, notre guide nous annonce qu'il n'y a pas de lave au sommet. On pourra voir la roche volcanique et à la limite, la lave refroidie et faire griller deux trois chamalows (qu'on n'a pas bien évidement!). Ah bon! Bah tant pis, on est là maintenant alors allons-y!

Le temps est superbe et on peut voir au fur et à mesure que l'on grimpe les trois autres volcans de l'autre coté de la vallée. Nous marcherons jusqu'à la délimitation de la lave. C'est noir mais impressionnant. Nous aurions bien aimé voir la lave mais bon, la veille, les randonneurs avaient la tête dans le brouillard. Du coup, on se consolera avec notre magnifique panorama.


le volcan Pocaya
les 3 autres volcans
 


Retour à Antigua sous un soleil de plomb et visite de la ville. Je suis impressionné par le nombre de touristes qu'il y a dans cette ville. Je ne pensais pas que ce pays attirait autant de monde. Mais étant donné la beauté de cette ville et surtout la tranquillité qu'elle affiche, je ne suis plus vraiment surpris. La ville, qui est inscrite depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, est aujourd'hui à la fois un centre touristique et un lieu d'apprentissage de l'espagnol pour de nombreux étrangers en particulier d'Amérique du Nord. A 5$ de l'heure, les cours d'espagnol sont ici quasi offerts!

















 


Nous irons visiter le marché artisanal et se renseigner auprès des horaires de bus (enfin des "chicken bus"...) en direction du lac d'Atitlan, notre prochaine destination.


chicken bus

Finalement, notre hôtel nous aura deux billets directs vers Panajachel, avec des combis qui sont beaucoup plus confortables. Certains me diront que l'on s'embourgeoise..! Je dirai plutôt que c'est mérité, car après toutes les heures passées en bus local au Costa Rica, on peut s'offrir deux heures et demie de répit en minivan climatisé...

Notre première impression de ce pays est très bonne. On se sent tout de suite bien ici. On se croirait revenus en Bolivie. Pour les couleurs et surtout pour le sourire des gens. Bien qu'habitués à voir beaucoup de touristes, ils restent très aimables et très souriants (ce qui nous change du Costa Rica où ils ne souriaient pas beaucoup). La semaine s'annonce donc très intéressante...  
 

vendredi 20 juin 2014

Tamarindo au pays des gringos

Il nous aura fallu à peine 8h de route et "seulement" 4 bus différents pour rejoindre la ville de Tamarindo. Située sur la péninsule de Nicoya, cette ville est surtout connue des surfeurs et surtout des américains... "Oh yeah!"
Nous avons une semaine à passer ici et souhaitons trouver un endroit tranquille où poser nos gros sacs... Nous descendons du bus sous une bonne averse tropicale. Tongues aux pieds, nous marchons dans la boue (et oui ici pas de goudron sur toutes les routes... nous sommes au Costa Rica!!!) et tentons de trouver un endroit où dormir. Nous nous faisons alpaguer par un petit rabatteur qui nous emmène dan le genre d'hôtel que l'on fuit depuis le début de notre voyage: l'usine à bagpackers surfeurs où tout le monde se la joue cool... "No gracias, vamos ailleurs !"

Nous trouverons finalement une chambre dans un hôtel un peu excentré où les fourmis et les moustiques seront nos meilleurs amis pour la soirée voire pour la nuit... Le lendemain, pas convaincus, nous changeons d'hôtel et nous rendons à "la Barca". Petite négo avec les proprios argentins et nous voilà posés pour une petite semaine dans cet hôtel ma foi bien sympathique et plutôt familial. La chambre est grande, propre, au calme et nous avons le petit-déj pour 33$ par nuit. C'est bien négocié tout ça!








une habituée de notre hôtel 



















La visite de la ville sera très rapide. Ici il y a des shops pour surfeurs, des restos, beaucoup d'hôtels, des magasins pour acheter du matos de surf, (je l'ai déjà dis? oui mais faut dire qu'il y en a vraiment beaucoup!), et bien sur, une grande plage pour surfer...
 


dans les rues de Tamarindo


Ne sachant pas surfer, quelle est donc la raison de notre venue dans cette ville??? Pour la plongée en fait! Nous avons un contact, obtenu à Gili en Indonésie qui a monté son club de plongée ici à Tamarindo. Mais un club de freedive, ou en français , un club de plongée en apnée. Du coup, avec Anne, l'idée d'une petite initiation nous trottait dans la tête et on irait aussi au passage, faire une tite plongée bouteille...

 
Rendez-vous pris avec Gautier (freedive costa rica), nous passerons donc les trois jours suivants à essayer la plongée en apnée. Vous avez tous vu le film le Grand Bleu, et bien la plongée en apnée, c'est exactement ce que font Jacques Mayol et Enzo dans ce film. Basée sur une respiration issue du yoga, le but est de descendre le plus bas possible (sans se mettre en danger bien sûr) en apnée. La sensation de descendre le long d'un fil, dans le grand bleu est assez étonnante. Le niveau 1 est à 10m. Nous descendrons jusqu'à 15m. Gautier lui notre instructeur descend jusqu'à 60m... et tient 4min dans l'eau ... Et oui, c'est un métier! Il pratique aussi la chasse sous marine et ramène de jolis poissons. Pas de poissons pour moi mais une belle otite. Du coup, je n'oserai pas descendre plus bas que 15m mais j'aurai bien tenté les 20m... Une autre fois peut-être.






Entre deux cours de plongée, nous prendrons deux heures de cours de surf. Après tout, c'est le bon lieu et le bon moment pour essayer. Les vagues ne sont pas très grosses, il n'y a pas trop de courant. J'arriverai donc assez facilement à me lever et à sentir la sensation de glisse. C'est "coooool" faut bien l'avouer!!! Pour Anne, l'apprentissage sera plus long mais elle arrivera aussi à se lever... ;)
 
On oubliera la plongée bouteille. Trop cher pour nous (compter 105$/pers pour deux plongées... et côté visibilité, l'océan pacifique est loin d'être l'océan indien. Comme nous finissons notre voyage au Bélize, on préfère économiser et se faire plaisir là bas.

Nous irons voir un soir la ponte d'œufs de tortues vertes. A priori, il n'y a pas vraiment de période de ponte pour ces tortues, c'est juste une histoire de chance... Et de la chance on en aura ce soir! Avant d'arriver sur la plage, nos croisons un boa qui au lieu de se cacher dans la foret préfèrera grimper sur le grillage et poser pour les touristes. S'en suivra une longue attente sur la plage... 1h-1h30 d'attente mais notre guide finira par nous trouver une belle grosse tortue venue pondre à quelques centaines de mètres de nous... L'effort qu'elle produise est considérable. Elle remonte la "dune" de sable et creuse sous les arbres un trou relativement profond avec ses pattes arrières. C'est impressionnant. Un groupe de 10 touristes arrivant, nous marcherons  10 minutes et irons voir une seconde tortue mettre ses futurs petits au chaud. Cela durera plus de deux heures avant qu'elle ne réussisse à pondre, le temps pour nous de prendre une ou deux violentes averses tropicales (sans poncho car oubliés!). Puis nous rentrerons sur Tamarindo, trempés mais vraiment heureux d'avoir pu assister à ces deux pontes. 

Le dernier jour, Gautier qui ira chasser, nous déposera sur la plage de Conchal. C'est LA plage de sable blanc du coin. Donc ce sera journée plage, eau turquoise et sable blanc, et petit casado dans un soda pour finir (Un soda est un resto local pas cher...) Dure dure la vis parfois :)
 

plage de Conchal

Tamarindo s'achève et la petite semaine passée ici nous a permis de bien recharger les batteries. 3mois de voyage en sac à dos ça use. Il nous fallait donc un peu de repos et même si l'on était septiques sur cette ville, et son côté surfeur-blond-gringo, et bien, il faut avouer que l'on a passé un bon séjour ici.
 
Le lendemain nous partons vers Alajuela. Cette pette ville est à minutes de l'aéroport international et est surtout beaucoup plus tranquille que la capitale San José. Il nous reste une journée à faire avant notre avion pour le Guatemala qui est notre prochaine destination. Nous décidons donc d'aller visiter le volcan Poas. Il culmine à 2708m d'altitude. Son cratère principal héberge aujourd'hui un lac acide qui dégage des vapeurs de soufre. 1h30 de bus (debout car plus de places assises), et nous voici sur le boulevard qui mène au volcan. Ici tout est goudronné. Pas de chemin en terre, tout est fait pour que le touriste puisse venir en tongue voire en talon aiguille. 10 minutes plus tard, nous sommes devant le cratère qui est dans le brouillard... Pas de chance. Mais nous n'avons pas dit notre dernier mot. Sur le site a été balisé un chemin menant à une lagune (dans le brouillard elle aussi....) d'une heure de marche environ qui passe à travers une très jolie foret. A notre retour, le cratère sera un peu plus dégagé et nous pourrons ainsi prendre une tite photo. Poas, c'est fait. Il est 13h et le bus est à 14h30... Pause kit kat, pause café et gâteau "tres leche" (notre dernier de notre voyage à priori) et nous redescendrons sur Alajuela.
 
 



j'y étais à Poas...

Le lendemain, direction l'aéroport pour notre vol vers la ville de Guatemala city. Mais pourquoi faire 60h de bus et traverser le Nicaragua puis le Honduras alors qu'on peut le faire 1h30 d'avion... Nous voilà donc au guichet et la gentille hôtesse nous annonce que nous avons les places 1A et 1C c'est à dire en business car à priori c'est ce que l'on a acheté... Après vérif, il s'avère que nous avions acheté des billets éco et non business mais dans ces moments là, faut pas chercher à comprendre! Après l'enregistrement, nous croisons l'équipe de foot du Costa Rica qui part faire la coupe du monde au Brésil! Il y a quelques fans mais ca n'est pas non plus la cohue. En voyant les joueurs, moi je me dis surtout que la coupe du monde, c'est pour bientôt et que dans pas longtemps, je siroterai ma bière devant un match, assis le cul dans l'eau turquoise du Bélize... Ya bon! 
 
Le Costa Rica, c'est déjà fini. Le bilan est plus que positif évidement. Une faune incroyable, des paysages fous et des gens très accueillants. Nous n'avons pas eu le temps de faire la cote Est, côté caraïbes. Pas grave, ce sera pour une prochaine fois car nous reviendrons dans ce pays, c'est sûr.... (et louerons une voiture, ça aussi c'est sûr..!)