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vendredi 20 juin 2014

Tamarindo au pays des gringos

Il nous aura fallu à peine 8h de route et "seulement" 4 bus différents pour rejoindre la ville de Tamarindo. Située sur la péninsule de Nicoya, cette ville est surtout connue des surfeurs et surtout des américains... "Oh yeah!"
Nous avons une semaine à passer ici et souhaitons trouver un endroit tranquille où poser nos gros sacs... Nous descendons du bus sous une bonne averse tropicale. Tongues aux pieds, nous marchons dans la boue (et oui ici pas de goudron sur toutes les routes... nous sommes au Costa Rica!!!) et tentons de trouver un endroit où dormir. Nous nous faisons alpaguer par un petit rabatteur qui nous emmène dan le genre d'hôtel que l'on fuit depuis le début de notre voyage: l'usine à bagpackers surfeurs où tout le monde se la joue cool... "No gracias, vamos ailleurs !"

Nous trouverons finalement une chambre dans un hôtel un peu excentré où les fourmis et les moustiques seront nos meilleurs amis pour la soirée voire pour la nuit... Le lendemain, pas convaincus, nous changeons d'hôtel et nous rendons à "la Barca". Petite négo avec les proprios argentins et nous voilà posés pour une petite semaine dans cet hôtel ma foi bien sympathique et plutôt familial. La chambre est grande, propre, au calme et nous avons le petit-déj pour 33$ par nuit. C'est bien négocié tout ça!








une habituée de notre hôtel 



















La visite de la ville sera très rapide. Ici il y a des shops pour surfeurs, des restos, beaucoup d'hôtels, des magasins pour acheter du matos de surf, (je l'ai déjà dis? oui mais faut dire qu'il y en a vraiment beaucoup!), et bien sur, une grande plage pour surfer...
 


dans les rues de Tamarindo


Ne sachant pas surfer, quelle est donc la raison de notre venue dans cette ville??? Pour la plongée en fait! Nous avons un contact, obtenu à Gili en Indonésie qui a monté son club de plongée ici à Tamarindo. Mais un club de freedive, ou en français , un club de plongée en apnée. Du coup, avec Anne, l'idée d'une petite initiation nous trottait dans la tête et on irait aussi au passage, faire une tite plongée bouteille...

 
Rendez-vous pris avec Gautier (freedive costa rica), nous passerons donc les trois jours suivants à essayer la plongée en apnée. Vous avez tous vu le film le Grand Bleu, et bien la plongée en apnée, c'est exactement ce que font Jacques Mayol et Enzo dans ce film. Basée sur une respiration issue du yoga, le but est de descendre le plus bas possible (sans se mettre en danger bien sûr) en apnée. La sensation de descendre le long d'un fil, dans le grand bleu est assez étonnante. Le niveau 1 est à 10m. Nous descendrons jusqu'à 15m. Gautier lui notre instructeur descend jusqu'à 60m... et tient 4min dans l'eau ... Et oui, c'est un métier! Il pratique aussi la chasse sous marine et ramène de jolis poissons. Pas de poissons pour moi mais une belle otite. Du coup, je n'oserai pas descendre plus bas que 15m mais j'aurai bien tenté les 20m... Une autre fois peut-être.






Entre deux cours de plongée, nous prendrons deux heures de cours de surf. Après tout, c'est le bon lieu et le bon moment pour essayer. Les vagues ne sont pas très grosses, il n'y a pas trop de courant. J'arriverai donc assez facilement à me lever et à sentir la sensation de glisse. C'est "coooool" faut bien l'avouer!!! Pour Anne, l'apprentissage sera plus long mais elle arrivera aussi à se lever... ;)
 
On oubliera la plongée bouteille. Trop cher pour nous (compter 105$/pers pour deux plongées... et côté visibilité, l'océan pacifique est loin d'être l'océan indien. Comme nous finissons notre voyage au Bélize, on préfère économiser et se faire plaisir là bas.

Nous irons voir un soir la ponte d'œufs de tortues vertes. A priori, il n'y a pas vraiment de période de ponte pour ces tortues, c'est juste une histoire de chance... Et de la chance on en aura ce soir! Avant d'arriver sur la plage, nos croisons un boa qui au lieu de se cacher dans la foret préfèrera grimper sur le grillage et poser pour les touristes. S'en suivra une longue attente sur la plage... 1h-1h30 d'attente mais notre guide finira par nous trouver une belle grosse tortue venue pondre à quelques centaines de mètres de nous... L'effort qu'elle produise est considérable. Elle remonte la "dune" de sable et creuse sous les arbres un trou relativement profond avec ses pattes arrières. C'est impressionnant. Un groupe de 10 touristes arrivant, nous marcherons  10 minutes et irons voir une seconde tortue mettre ses futurs petits au chaud. Cela durera plus de deux heures avant qu'elle ne réussisse à pondre, le temps pour nous de prendre une ou deux violentes averses tropicales (sans poncho car oubliés!). Puis nous rentrerons sur Tamarindo, trempés mais vraiment heureux d'avoir pu assister à ces deux pontes. 

Le dernier jour, Gautier qui ira chasser, nous déposera sur la plage de Conchal. C'est LA plage de sable blanc du coin. Donc ce sera journée plage, eau turquoise et sable blanc, et petit casado dans un soda pour finir (Un soda est un resto local pas cher...) Dure dure la vis parfois :)
 

plage de Conchal

Tamarindo s'achève et la petite semaine passée ici nous a permis de bien recharger les batteries. 3mois de voyage en sac à dos ça use. Il nous fallait donc un peu de repos et même si l'on était septiques sur cette ville, et son côté surfeur-blond-gringo, et bien, il faut avouer que l'on a passé un bon séjour ici.
 
Le lendemain nous partons vers Alajuela. Cette pette ville est à minutes de l'aéroport international et est surtout beaucoup plus tranquille que la capitale San José. Il nous reste une journée à faire avant notre avion pour le Guatemala qui est notre prochaine destination. Nous décidons donc d'aller visiter le volcan Poas. Il culmine à 2708m d'altitude. Son cratère principal héberge aujourd'hui un lac acide qui dégage des vapeurs de soufre. 1h30 de bus (debout car plus de places assises), et nous voici sur le boulevard qui mène au volcan. Ici tout est goudronné. Pas de chemin en terre, tout est fait pour que le touriste puisse venir en tongue voire en talon aiguille. 10 minutes plus tard, nous sommes devant le cratère qui est dans le brouillard... Pas de chance. Mais nous n'avons pas dit notre dernier mot. Sur le site a été balisé un chemin menant à une lagune (dans le brouillard elle aussi....) d'une heure de marche environ qui passe à travers une très jolie foret. A notre retour, le cratère sera un peu plus dégagé et nous pourrons ainsi prendre une tite photo. Poas, c'est fait. Il est 13h et le bus est à 14h30... Pause kit kat, pause café et gâteau "tres leche" (notre dernier de notre voyage à priori) et nous redescendrons sur Alajuela.
 
 



j'y étais à Poas...

Le lendemain, direction l'aéroport pour notre vol vers la ville de Guatemala city. Mais pourquoi faire 60h de bus et traverser le Nicaragua puis le Honduras alors qu'on peut le faire 1h30 d'avion... Nous voilà donc au guichet et la gentille hôtesse nous annonce que nous avons les places 1A et 1C c'est à dire en business car à priori c'est ce que l'on a acheté... Après vérif, il s'avère que nous avions acheté des billets éco et non business mais dans ces moments là, faut pas chercher à comprendre! Après l'enregistrement, nous croisons l'équipe de foot du Costa Rica qui part faire la coupe du monde au Brésil! Il y a quelques fans mais ca n'est pas non plus la cohue. En voyant les joueurs, moi je me dis surtout que la coupe du monde, c'est pour bientôt et que dans pas longtemps, je siroterai ma bière devant un match, assis le cul dans l'eau turquoise du Bélize... Ya bon! 
 
Le Costa Rica, c'est déjà fini. Le bilan est plus que positif évidement. Une faune incroyable, des paysages fous et des gens très accueillants. Nous n'avons pas eu le temps de faire la cote Est, côté caraïbes. Pas grave, ce sera pour une prochaine fois car nous reviendrons dans ce pays, c'est sûr.... (et louerons une voiture, ça aussi c'est sûr..!)

samedi 14 juin 2014

Monteverde et la forêt des nuages

Rain forest
Monteverde se mérite... De Quepos, comptez 3h de bus jusqu'à Puntarenas, une pause déjeuner (forcée) de 3h et encore un bus de 3h30 jusqu'à Santa Elena... 200km en 9h30, c'est normal, vous êtes au Costa Rica! Le changement de climat entre Puntarenas et Santa Elena est saisissant. A Puntarenas, nous déjeunons sous 30-35°C avec très peu d'air bien que l'on soit près de l'océan (à moins de 50m en fait). Quelques heures plus tard, nous voilà à 1330m et mettons du coup une "tite laine". A notre descente du bus, c'est la foire aux rabatteurs! On se croirait en Indonésie. Des rabatteurs sont à l'affut et tentent de nous vendre leur hôtel pas cher et tout confort.. Deux ou trois raffuts, "en espanol por favor", car ici au Costa Rica, quand on vous voit, on vous parle en anglais, et ça, ça a le don de m'énerver... Mais bon, pour leur défense, on a la peau un peu blanche faut bien l'avouer. En fait, il y a ceux qui pensent que nous sommes américains, ceux qui sont fiers de parler anglais et qui se sentent du coup obligés de le montrer et d'autres qui parlent anglais et qui pensent que l'on est des américains...  
 
Un rabatteur "blanc" se démarque de la mêlée et commence à nous parler en français... Il est Suisse et possède un petit hôtel qu'il vent de refaire. Il est copropriétaire avec une dame locale. Bref, il nous réussit à nous convaincre qu'en dormant chez lui, on fait en quelque sorte une bonne action!!! Septiques au début, nous tomberons rapidement sous le charme de la chambre donnant sur la ville et sur le golfe au loin où l'on peut du coup apercevoir le Pacifique... La chambre vient d'être refaite, c'est tout beau tout propre et René, notre hôte suisse, semble "muy sympatico".

réveil matin - 5h
Le village de Santa Elena nous semble très touristique. Et pour cause, il y a plus de 150 hôtels faisant quasi tous office d'agences de voyage ou proposant tous les mêmes activités sportives (tyrolienne, vtt, cheval...). René connait cette ville depuis plus de 5 ans et il est clair qu'il ne reconnait plus la ville. Le plus bel exemple est la construction d'un énorme centre commercial (gâchant la vue d'ailleurs!) avec une galerie marchande quasi vide car exigeant des loyers de plus de 550$/mois. Quand on connait le taux horaire d'un local (de 1à 2$ par heure), on ne voit pas comment il pourrait payer son loyer mensuel... Une belle utopie d'après René. Ils ont de belles voitures, des maisons correctes et portent des tee-shirts "owner" (=propriétaire) mais ici les riches, ce sont les banquiers! Les taux d'intérêts bancaires atteignent les 18% !!! Autant dire que les locaux sont très loin d'être propriétaires de leur bien , même s'ils pensent l'être! Bref, le proverbe "ne jamais se fier aux apparences " fonctionne aussi ici!
 

Sous les conseils avisés de "mon ami Réné", nous irons manger dans un soda tout proche de l'hôtel. Super adresse , nous mangerons un excellent casado maison. Difficile d'en placer une avec Carlos le restaurateur! Il parle tout le temps! Il nous fera une belle présentation des différents avocats existants au Costa Rica, puis nous offrira un morceau de pastèque, et même une mangue à Anne! Fier de son pays et de sa cuisine, il nous racontera sa life pour notre plus grand plaisir. Il finira quand même par nous avouer que les Français sont les clients les plus exigeants selon lui... Et oui, la cuisine en France, c'est sacré. On joue pas avec la nourriture!



Le lendemain matin, nous partons avec René voir la foret Santa Elena. Enfin plutôt ses alentours. La veille René s'est proposé d'être notre guide et de nous emmener nous promener dans la "Rain forest" de Santa Elena vers un mirador où l'on peut voir le lac et le volcan Arenal. Pas besoin d'entrer dans la réserve(dont l'entrée est de 19$ par personne ....et oui ça pique!), un chemin gratuit mène au mirador. Nous marcherons dans la foret sous la pluie (normal, c'est la rain forest). Elle est dense, très dense et très humide. C'est impressionnant. Nous verrons un minuscule lézard, un joli toucan vert et une minuscule grenouille mesurant à peine 2cm. Deux heures plus tard, nous arriverons au mirador tant attendu. "Normalement c'est beau!" nous dira René! Oui pas aujourd'hui en tout cas... Nous ne verrons ni lagon, ni volcan... pas de chance. Demi-tour droite et nous reviendrons attendre le bus... 1h30 d'attente c'est long. Comme le ciel s'éclaircit, je décide de retourner voir si je peux pas faire une tite photo du lac et du volcan... J'ai 40 minutes. René me dit que c'est juste. Que je vais devoir courir. OK alors Je cours! Comme un dératé, glisse dans la bouillasse et arrive 15 minutes plus tard à un point de vue. Rien ou quasi. Et merde! allez il me reste 35minutes pour remonter... dans la bouillasse... en évitant une vipère traversant le chemin. J'arriverai à temps sous les applaudissements d'Anne et René, spectateurs de mon exploit inutile...

 

 




 
 
 
 


Le lendemain, nous partons visiter plus au sud la célèbre foret des nuages (cloud forest). Cette foret tropicale de montagne humide, située entre 1000 et 3000m, baigne dans une brume fréquente voire quasi permanente. Mais pas aujourd'hui! Et ça nous va bien à Anne et moi. Y'en a marre de la pluie. Le parc est bien sûr payant mais en vat franchement la peine. Nous marcherons pendant 5h à peu près dans une foret très dense et luxuriante. Nous croiserons quelques bestioles, comme un coati par exemple ou des papillons transparents et des morphos (grand papillon bleu ou violet). Le soir, j'irai me faire beau chez le coiffeur... La moto au milieu du salon, ça a un certain style!


 

 




papillon transparent


 
Le lendemain, nous décidons de partir faire l'attraction touristique majeure du coin: de la tyrolienne à travers la canopée! yeah! Nous en avions fait une à Banos en Equateur... Ca nous a donc plu alors on continue! Le canopy donc, c'est en fait de tyrolienne un peu améliorée à travers la forêt. Les centres d'accrobranches français peuvent remballer leurs matos. Ici les tyroliennes au nombre de 13 font jusqu'à 1000m de long! On peut choisir la formule offensive à 150$ où il y a en prime un saut à l'élastique... Pour nous, ce sera la formule basique comprenant uniquement les tyroliennes et avec un petit supplément pour Anne qui fera la tyrolienne de 1000m en position superman... Moi, n'ayant jamais vraiment aimé les collants, je passerai mon tour de super héros... Nous aurons le droit à un petit saut de tarzan qui consiste à se jeter dans le vide d'une plateforme situé à 10-15m du vide avec une corde attachée à notre harnais... La sensation de chute libre est garantie et ce n'est pas une pub mensongère. Mon estomac s'est retrouvé entre mes deux oreilles... ca sifflait drôlement pendant la descente!

  





Superman...
Nous aurons donc passé une bonne matinée pleine d'émotions et avec le beau temps en prime et un bisou au passage à un Ara apprivoisé (ou presque)... Monteverde c'est fini. Nous partons demain vers le nord sur la cote pacifique à Tamarindo... pays des gringos!