Il nous reste 4 jours avant notre départ du Népal. Nous décidons d'aller voir les 3 français rencontrés la veille dans un village au nord de Pokhara où l'un d'eux a construit une guesthouse l'année dernière. Location d'une moto faite, nous partons vers le village de Ganshuok. Il est situé à 1h de route... Normalement, car comme d'hab, on mettra un peu plus de temps. En fait, on loupera le carrefour et on roulera 15 minutes de plus... disons qu'on a fait un détour parce que c'était joli! Mais bon faut quand même avouer qu'on est loin des routes françaises. Ici y'a pas de panneaux, pas d'indications et j'ai pourtant bien cherché, pas de bison futé à l'horizon... A notre arrivée, nous restons sans voix devant la guesthouse que Thomas a donc fait construire en moins d'un an et demie. Tous est construit à l'ancienne ici par les artisans du village, véritables artistes... Les pierres sont taillées à la main et les murs se montent doucement au fil des jours. Environ 8 pierres par jour nous dira Thomas. Le résultat est des plus beau d'autant plus que tout ça est fait avec gout. (ce qui change car les asiat adorent le kitch... enfin tout ce qui brille est signe de richesse alors dès qu'ils peuvent, ils mettent du plaqué or partout!)
Nous retrouvons donc Thomas, Gilles et Philippe sur la terrasse, el pleine bronzette et déjeunons donc tous ensemble au soleil puis allons ensuite visiter le village. Thomas fera la distribution de portraits photos aux villageois qu'il avait pris quelques semaines auparavant. Cela déclenchera évidement des sourires à gogo. Ici les photos sont rares et sont donc reçus comme de véritables cadeaux. Le village est très aéré, entouré par les montagnes. Il est situé sur un plateau où l'on peut voir toutes les cultures en terrasse dans la vallée. Au fond la chaine des Anapurna. C'est superbe. Le soir les deux personnes qui entretiennent la guesthouse mettront plusieurs heures à faire le diner. Au menu, un énorme et délicieux Dal Bhat avec du poisson et du poulet. Bref, cet endroit, la guest house "Annapurna mon village" est à découvrir dans tarder.
nouveau groupe de Heavy Dal Bat metal - front cover |
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Nous partons le lendemain matin assez tôt car nous avons un rendez-vous prévu depuis quelques jours déjà et attendus avec impatience: et oui, aujourd’hui, c'est notre baptême de parapente! Mathieu est moi n'en avons jamais fait, mais comme on dit il y a un début à tout et quoi de mieux que de voler devant la chaine des Anapurnas? La peur au ventre se fait de plus en plus présente au fur et à mesure que l'on monte en voiture vers le spot de décollage!
Puis j’écouterai sans broncher mon moniteur qui me dira "run, run" au moment du décollage et nous volerons une vingtaine de minutes dans le ciel bleu au dessus de Pokhara. La sensation de vol est géniale, et on se prendrait pour un oiseau! D'ailleurs il y a même quelques rapaces qui nous accompagnent... la classe!
Puis j’écouterai sans broncher mon moniteur qui me dira "run, run" au moment du décollage et nous volerons une vingtaine de minutes dans le ciel bleu au dessus de Pokhara. La sensation de vol est géniale, et on se prendrait pour un oiseau! D'ailleurs il y a même quelques rapaces qui nous accompagnent... la classe!
Les sensations fortes, ça creuse! Du coup, après le vol nous nous posons dans un resto enfin sur le toit du resto, (mais sans la voile...) et déjeunons au soleil. Normalement, il y a un bus qui doit nous ramener à Katmandou. Seulement, le soleil nous régale aujourd’hui. Et l'idée de rentrer sur la capitale polluée ne nous enchante guère. Du coup, changement de programme, on restera une nuit de plus à Pokhara et on prendra un bus le lendemain matin très tôt... Un plein de vitamines D, ça ne nous fera pas de mal! Le lendemain donc, direction Katmandou. Rien de bien fun: du bus pendant 7h et quelques souvenirs achetés en arrivant.
Le planning est très serré: Mathieu a son vol le soir ce qui nous permet d'avoir 2 jours pleins encore à faire. Du coup nous choisissons d'aller visiter Dhulikhel et de marcher jusqu'au monastère de Namo Bouddha pour y passer la nuit. Une petite heure de bus au sud-est de Katmandou et nous nous retrouverons donc dans la petite ville de Dhulikhel. La vieille ville est très jolie. Les maisons "Newari" faites "main" en briques de terre cuite et l'absence de circulation dans ces petites ruelles donnent une ambiance particulière à notre ballade. C'est très paisible ici et ça fait du bien après le bruit ambiant de Katmandou.
Aujourd'hui, c'est dimanche et c'est jour de foot! Nous sommes dans le virage, avec les "ultras" qui ont tous amené leur moto... Ambiance assurée même si je ne comprends pas les commentaires des spectateurs. J'imagine qu'ils sont du même niveau que ceux des supporters français... Le foot c'est un sport d'intellos, c'est bien connu. Par contre, le niveau est très très bas... Peut-être à cause du terrain: un vrai champ de patates. Pas de pelouse (c'est mieux pour les tacles glissés), et donc des rebonds dans tous les sens, on l'impression que le ballon est ovale, c'est dire! S'en suit une petite marche de quelques heures vers Namo Buddha. Nous marchons dans la campagne à flanc de montagnes et traversons quelques villages où tous les gens nous sourient. Tout au fond, on peut voir une chaine de montagnes qui culminent entre 6000 et 8000, rien que ça!
Nous arrivons en fin d'après midi au monastère. C'est en fait une "école" de moines bouddhistes tibétains. Ce monastère dispose d'une dizaine de chambres très confortables et les touristes peuvent donc diner, passer la nuit et prendre le petit déjeuner au sein des élèves. Du coup, nous dinerons vers 18h... et serons au lit vers 19h... et oui, y a pas grand chose à faire ici au monastère. Le diner est un moment particulier pour Mathieu et moi. En effet, On est pas très à l'aise car nous sommes "mis" un peu à l'écart des élèves ce qui rend la scène assez bizarre. Les touristes d'un côté et les élèves de l'autre. Pas très convivial tout ça! Nous sommes également surpris par le "pouvoir" d'achat des gosses: après manger, ils filent tous voir la supérette du coin, et achètent des barres de chocolat, du coca ou des cartes de téléphones... Ils ont de l'argent les religieux! Et oui, ici au Népal, être religieux, c'est être celui qui parle avec les dieux. C'est donc faire partie de la plus haute classe sociale. Il suffit de regarder les temples qui sont souvent très propres et très beaux, et ceci grâce notamment aux nombreuses donations des locaux après leurs prières.
Le lendemain matin, réveil à 5h45 pour la messe quotidienne qui a lieu à 6h du mat! Les moines qui s'avèrent être des gosses de tout âge (de 6 ans à l'age adulte) sont plus ou moins assidus et se prennent des "gnons" par le "pion de garde" ou le "père supérieur"... quand ils ne suivent pas ou quand ils s'endorment! Puis petit déj (salé.. et épicé...) et nous voilà de nouveau dans nos chaussures de rando, pour finir par une balade de 3h de marche. Nous arrivons vers midi à Katmandou. Le temps pour Mathieu de faire son sac, et pour nous deux d'aller déjeuner et de plier les dernières grilles de mots fléchés Mathieu s'envolera vers 17h et moi, je resterai une nuit de plus avant de voler vers Hong Kong pour y séjourner quelques jours.
Voilà, Mathieu et moi hésitons à la dire: "le Népal c'est fait!"
Une infime partie en réalité car même s'il n'est pas bien grand, ce pays présente une multitude d'activités et de treks possibles: la région de l'Everest, le Langtang, le Mustang... Je n'ai pas eu beaucoup de surprises ici: Je m'attendais à voir des paysages somptueux et à rencontrer des gens souriants, gentils et très accueillants. C'est chose faite. Ça n'est pas une légende, les népalais sont vraiment des gens adorables et leur façon d’être si "zen" et optimistes est à imiter sans hésiter... Y a pas de mal à se faire du bien!
Prochaine étape pour moi: Hong-Kong. Tel JC Van Dame je m’apprête à faire le grand-écart sur deux chaises... Finit les douches froides, et les soirées au coin du feu, place aux gratte-ciels et aux Mac Do...
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