île de Bali: Kuta et Ubud

Le Japon c'est fait, place à l’Indonésie. Ce petit état de 250 millions d'habitants dispose de plus de 13000 îles... Désolé les philippines, mais avec vos 7000 iles, vous pouvez vous rhabiller... Bref, tout ça pour dire que c'est donc un pays propice à de belles et longues balades! J'arrive deux jours avant Anne. J'aurai donc le temps de faire mon blog ;-)

A mon arrivée, après quelques raffuts aux faux taxi, je retrouve le climat que j'avais laissé aux philippines: chaud et humide. Un peu moins qu'à Manille mais assez "collant" quand même. On verra si leur riz l'est tout autant!

note hôtel à Kuta... sans commentaires

Je retrouve donc Anne à l'aéroport de l'ile de Bali et restons deux jours à Kuta dans un hôtel très confortable et pas cher en plus, histoire de me reposer un peu et de permettre à Anne d'encaisser le décalage horaire. Kuta c'est au sud ouest de l'ile et franchement, ce n'est pas jojo. En fait, toutes cote sud-ouest a été envahie par les australiens. Les prix ont explosé comme le nombre de rabatteurs qui crient sans cesse "taxxxxxiii" ou  "masssazzzzes" dès qu'ils voient votre petite tête de blanc. Bars, restaurants ou magasins de surf et de souvenirs: voila à peu près de quoi se compose le sud ouest de Bali. Pour nous, c'est sans intérêt! Heureusement, notre hôtel est placé dans un quartier encore "vierge" de touristes et on peut trouver des "warung" à pas cher. 

Warung- warung

Un warung c'est un minuscule restaurant (quelques fois monté sur roulettes) que l'on trouve sur le trottoir en bord de route. Le bon côté c'est que la nourriture y est souvent très bonne voir excellente, souvent faite dans du wok et ne coute que 10000 roupies (soit 70 cents); par contre le mauvais côté se trouve dans votre bouche. Et oui, comme c'est du "local", c'est assaisonné pour les locaux. Et vous, vous n’êtes pas un local, ni vos papilles... en gros, si vous avez froid ou le nez bouché, mangez indonésien, ça vous fera du bien! 

voila le genre de repas acheté dans un warung, un régal!

Anne se régale...

Sur le bord de la plage sont posés des vendeurs qui vous porposent de faire du surf, des massages, de manger, de boire, d'acheter des trucs et des machins... bref, vous êtes littéralement harcelés et je ne pèse pas mes mots! 

Vous l'aurez compris, Anne et moi même avons adoré Kuta!  Mais là c'est l'heure de déguerpir rapidement. Nous vient une idée: faire Bali en moto. Location de scooter à la semaine faite (à 3€/jour, on va pas se gêner!) nous partons pour Ubud où parait-il est une ville un peu moins touristique.

On n'est pas beaux là? J'aurai bien laissé les casques mais la police Indo corrompue ne plaisante pas

Petit plein du scooter à coup de bouteille de vodka Absolute remplie d'essence! Ici rien ne se perd!

On dit d'Ubud qu'elle est la capitale culturelle de Bali. On y trouve toute sorte d'art: de la danse, de la peinture, des sculptures, et même des cours de cuisine… C’est un peu l’opposé de Kuta… Il y a de tout et pour tous les gouts. Le premier jour, nous prenons la "mob" et allons voir la frise de Yeh Puluh… En arrivant petit raffut à la petite dame qui nous réclame de payer parce que l'on est garé au bord de la route du sois disant

parking. Avant la philippine, j'aurai peut-être payé... mais plus maintenant. Le Yeh Puluhn c'est un pan de mur de 25 mètres orné d’une frise taillée à même la pierre… mouais c'est beau... Comme j'écris souvent, un carte postale et on rentre. Ceci dit le coin est sympa, il y a de belles rizières et ça fait du bien de sortir de la ville.  

Photo de famille

Le lendemain, nous marcherons un peu. Petite sortie dans la "monkey forest". Ca sent le piège à touristes mais bon, de temps en temps faut savoir rester à sa place. Et puis, personnellement, je n'ai pas souvent vu de singes. La foret est en fait un parc où il y a des macaques en liberté et beaucoup de touristes. Il y a également un temple hindou que l'on peut visiter. Je ne ferai pas le malin car je dois l'avouer, ces singes me foutent un peu les chocottes de part leur vivacité et leur sournoiserie... Anne se fera presque voler son foulard par un petit singe...

Recherche des puces: activité  majeure dans la vie d'un singe

C'est lui, au milieu, le petit voleur de foulard...

comme dans le livre de la jungle....

 

Réunion de famille pour désigner le voleur de crème...

Celui-là avait volé de la crème solaire.. il a mangé le tube !

Il vous fait penser à qqun ? Oui je sais, à moi aussi

Notre guide, Lonely Planet, qui date de 2010 (précision qui a son importance), préconise de faire des balades autour d'Ubud. A priori, il y a de belles rizières en terrasse à voir tout autour de la ville. Nous marchons donc en plein cagnard en direction de Penestanan, en essayant désespérément de trouver ce "chemin de rando" qui nous conduit à des rizières.... Bien sur, aucun panneau (comme aux philippines) n'indique l'endroit où vous êtes ou celui vers vous vous dirigez et il fait 34°C... C'est chaud, ça brule! Sur laroute (une belle nationale en fait) nous voyons beaucoup de marchands d'objets en bois: ces objets que vous trouvez chez "maisons du monde" à des prix exorbitants, sont ici à des prix dérisoirs et fabriqués par ce que je qualifierai de véritables artistes. La majorité ne parlant pas un mot d'anglais, je n'arriverai pas à savoir combien ils gagnent mais c'est évident que cela doit etre dérisoire.

les menuisiers ébénistes en action

Il y en a pour tous les goûts: du biblo à la porte d'entrée en passant par les salons de jardins...

Nous arriverons (enfin!) à trouver le chemin des rizières après quelques allers-retours au bord de la route et rencontrerons tout d'abord un homme en train de construire une extension à sa maison. Il est très gentil et parle un peu l'anglais. Il nous racontera sa vie et répondra à nos questions puis finalement nous proposera des sarong pour "pas cher" selon lui. Après une petite négo, Anne se laissera envouter et lui achetera un magnifique sarong.

Puis nous rencontrerons des jeunes qui s'amusent avec d'énormes cerf-volants

qu'ils font voler à des altitudes très très hautes. C'est hallucinant. Les aigles, c'est à votre tour d'aller vous coucher ! Ces oiseaux faits de bambous, de toile et attachés par des aiguilles volent plus haut que vous!

Comme les philippins, ces gamins ont tous le sourire. Ils s'éclatent, les pieds dans les rizières et nous apprenent donc que le cerf-volant est un art balinais .

apprentissage du cerf volant

En rentrant nous passerons devant le temple Pura Saraswati situé dans Ubud. Une visite s'impose. Le temple semble magnifique et ce n'est pas une impression, il est magnifique. Pour la minute culturelle, Bali présente la particularité d'être la seule île d'Indonésie à être restée essentiellement hindouiste. 93 % des Balinais sont hindouistes. Les autres iles sont essentiellement musulmanes. La religion hindouiste impose le port du sarong par toute personne qui souhaite entrer dans un temple. Anne en revêtant le sien acheté quelques heures auparavant est la plus belle de tous/toutes (comme d'hab ;-). Partout dans Bali, les gens posent sur la route ou devant des statues des "barquettes" contenant fleurs, gateaux, fruits, cigarettes (??!!). Ce sont des offrandes à leurs dieux pour qu'ils les protègent. Certains dépensent des sommes considérables dans ces offrandes ou dans les temples... Quand on voit la condition de certains qui dorment dans la rue, car la misère est partout en Indonésie, on se dit qu'il est peut-être bon de croire en quelque chose... ou pas finalement...

offrandes aux dieux hindous

le violet me va à ravir

Sur la route du retour: lavomatic

et tout le monde s'y met

Si l’on fait abstraction de la circulation et des sollicitations incessantes des vendeurs, chauffeurs, rabatteurs, masseurs, Ubud est assez agréable… Nous décidonc cependant de reprendre la route plus au nord et surtout vers la cote car le besoin de baignade se fait de plus en plus pressant.